L’alcool a tué 3,3 millions de personnes dans le monde en 2012

Redigé par IGIHE
Le 12 mai 2014 à 06:25

Un grand rapport de l’Organisation mondiale de la santé révèle que plus de 3 millions de personnes ont été victimes de l’alcool dans le monde en 2012. Soit près d’un décès toutes les 10 secondes.
En 2012, quelque 3,3 millions de personnes ont été victimes des maladies ou des violences entraînées par l’alcool., révèle un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé. L’OMS précise que ce chiffre est supérieur à ceux du sida, de la tuberculose et de la violence réunis. En 2005, l’alcool avait fait près de 2,5 (...)

Un grand rapport de l’Organisation mondiale de la santé révèle que plus de 3 millions de personnes ont été victimes de l’alcool dans le monde en 2012. Soit près d’un décès toutes les 10 secondes.

En 2012, quelque 3,3 millions de personnes ont été victimes des maladies ou des violences entraînées par l’alcool., révèle un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé. L’OMS précise que ce chiffre est supérieur à ceux du sida, de la tuberculose et de la violence réunis. En 2005, l’alcool avait fait près de 2,5 millions de victimes. Deux chiffres qui sont pourtant, d’après l’OMS, difficilement comparables en raison d’une modification de la méthode de calcul.

Une consommation excessive d’alcool pourrait accroître les risques de développer plus de 200 maladies différentes, précise le rapport. Parmi elles figurent certains cancers, des maladies infectieuses, les accidents circulatoires, des maladies cardio-vasculaires et des diabètes. "Cela signifie 1 décès toutes les 10 secondes", a déclaré le Dr. Shekhar Saxena, directeur du département Santé mentale et abus de substances psychoactives à l’OMS, en conférence de presse. Des informations qui font, de fait, de la consommation d’alcool une question de santé publique prioritaire au niveau mondial.

Dans ce rapport, l’OMS ne fait pas qu’énoncer des faits. L’Organisation appelle tous les pays, surtout les plus concernés par de forte consommation d’alcool, à lutter contre sa consommation . "Il faut faire davantage pour protéger les populations des conséquences négatives sur la santé de la consommation d’alcool", a déclaré Oleg Chestnov, sous-directeur général de l’OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale. Les pistes du relèvement des taxes sur l’alcool, de l’instauration des limites d’âges et des restrictions publicitaires, existant déjà dans certains pays, sont mises en avant par l’institution.

D’après le rapport de l’OMS, chaque humain âgé de plus de 15 ans aurait consommé 6,2 litres d’alcool en 2012. Un chiffre qui monte à 17 litres d’alcool pur par an, si l’on considère que la moitié de la planète n’a pas consommé d’alcool sur les 12 derniers mois. Cette quantité moyenne représente l’équivalent de "45 bouteilles de whisky, ou 150 bouteilles de vin, ou plus d’un millier de canettes de bières", précise le Dr. Shekhar Saxena, directeur du département Santé mentale et abus de substances psychoactives à l’OMS au cours d’une conférence de presse.

Globalement, ce sont les pays riches qui sont les plus touchés. D’après la carte de l’OMS pour 2010, l’Europe est le principal foyer de consommation d’alcool. Russie, Ukraine et Biélorussie, mais aussi Portugal, figurent en tête du classement. Si en Afrique, en Amérique et en Europe, la consommation d’alcool est restée stable, elle connaît une forte augmentation en Asie. Particulièrement en Inde et en Chine. Cette dernière devrait voir la sienne augmenter de 1,5 litre d’alcool pur par an et par habitant d’ici à 2025, estime l’OMS.

Apparition du "binge-drinking"

"Nous avons calculé qu’à travers le monde, environ 16% des buveurs sont impliqués dans des épisodes de consommation massive, phénomène généralement appelé ’binge-drinking’, qui est le plus néfaste à la santé", a déclaré Shekhar Saxena, directeur du département de l’OMS chargé de la santé mentale et des abus de substances psychoactives.

Depuis quelques années, le "binge-drinking" a été très médiatisé, notamment en Occident, mais semble incontrôlable malgré les efforts des autorités. Il s’agit d’un terme large désignant une consommation d’alcool visant à atteindre l’ébriété le plus rapidement possible. S’il constitue une question de santé publique de premier ordre, certains modes d’alcoolisation extrêmes regroupés sous ce nom, comme l’absorption par les yeux, se cantonnent parfois à des pratiques ultra-minoritaires.

Les Echos


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