L’Etat burundais accepte le dialogue sur le projet d’amendement de la constitution

Redigé par INGABIRE Luc-Noël
Le 27 novembre 2013 à 05:46

Le Gouvernement burundais accepte de préparer des dialogues entre tous les acteurs politiques autour du projet d’amendement de la constitution. Ceci vient d’être déclaré lors de l’ouverture de l’atelier d’Evaluation de la mise en œuvre de la feuille de route du Mars dernier. Mais l’opposition dit prendre ces propos comme une démagogie politique du parti au pouvoir.
Le bureau des Nations Unies au Burundi, conjointement avec le Gouvernement burundais vient d’ouvrir, en ce 27 Novembre 2013, un atelier (...)

Le Gouvernement burundais accepte de préparer des dialogues entre tous les acteurs politiques autour du projet d’amendement de la constitution. Ceci vient d’être déclaré lors de l’ouverture de l’atelier d’Evaluation de la mise en œuvre de la feuille de route du Mars dernier. Mais l’opposition dit prendre ces propos comme une démagogie politique du parti au pouvoir.

Le bureau des Nations Unies au Burundi, conjointement avec le Gouvernement burundais vient d’ouvrir, en ce 27 Novembre 2013, un atelier d’évaluation de la mise en œuvre de la feuille de route signée par le gouvernement et les partis politiques reconnus au Burundi en date du 13 Mars 2013. Cet atelier qui s’étendra sur trois jours réunit tous les partis politiques reconnus au Burundi, les différents diplomates accrédités au Burundi, la société civile ainsi que les hauts fonctionnaires de l’Etat. Le point à l’ordre du jour dans cet atelier est l’évaluation de la mise en œuvre des 42 closes de la feuille de routes en vue des élections de 2015 paisibles et crédibles.

Bernard Busokoza, premier vice-président

Dans son discours d’ouverture des travaux de cet atelier, le premier vice-président a rappelé que les politiciens se sont convenus de se rencontrer chaque fois que de besoins pour discuter sur les problèmes éventuels qui pourraient porter atteintes à la paix, la sécurité et la bonne gouvernance. De plus, a-t-il ajouté, Bernard Busokoza, le dialogue entre les acteurs politiques est la seule bonne voie qui pourra faire à ce que le pouvoir revienne aux vrais élus du peuple au cours des prochaines élections de 2015. Pour le premier vice-président, cet atelier vient au point nommé vu le climat d’intolérance politique qui s’obsèrve ces jours-ci. Busokoza a exhorté les participants de mettre au premier plan l’amour de la patrie durant cet atelier. Il a aussi demandé aux politiciens de ne pas anticiper les propagandes dans leurs jeux politiques.

Sur le projet très sensible d’amendement de la constitution, Bernard Busokoza a déclaré que le gouvernement du Burundi s’engage à préparer des discussions entre tous les concernés autour de ce projet. L’objectif étant de s’acquérir des opinions des uns et des autres pour les tenir en considération. Mais, dans les rangs de l’opposition, cette promesse du gouvernement est reçue comme tant d’autres qui n’ont jamais été honorées. "C’est une routine dans le langage des dirigeants burundais. L’opposition dit qu’elle croira seulement aux actes.

Alexis Sinduhije, président du parti MSD

Alexis Sinduhije, président du parti MSD (Mouvement pour la Solidarité et le Développement), dit que son parti ne participera pas dans cette rencontre que le gouvernement compte organiser tant qu’il n’accepte pas une discussion sur les changements que le gouvernement envisage entreprendre dans la constitution. Sinduhije demande au pouvoir du CNDD-FDD de mettre fin à leur scénario de trompe-œil. Le leader du MSD trouve incompréhensif comment ils pourraient discuter sur l’amendement proposé par le CNDD-FDD à lui seul. Si réellement le gouvernement est animé par la volonté de prendre en considération les propositions de tout le monde, Alexis Sinduhije appelle à l’Etat de retirer au parlement ce projet d’amendement pour partir au commencement en discutant ensemble avec les concernés sur les changements à apporter à ce texte juridique fondamental. Sinon, dans le cas contraire, Alexis Sinduhije dit que l’ADC Ikibiri ménace d’appeler le peuple à descendre dans la rue comme annoncé par cette coalition.

Pascal Nyabenda, président du parti CNDD-FDD

Au sein du parti CNDD-FDD, la perception est différente. Pascal Nyabenda, président de ce parti au pouvoir, dit que le pouvoir n’a jamais refusé le dialogue sur l’amendement de la constitution. Mais ce dialogue est passé par les parlementaires qui sont les représentants du peuple burundais. Toutefois, Pascal Nyabenda rappelle à l’opposition le pouvoir que la loi reconnait au président de la République de proposer des articles de la constitution à amender.

Parfait Onanga Anyanga, représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Burundi

Le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Parfait Onanga Anyanga a demandé aux politiciens présents dans cet atelier d’évaluation de la mise en œuvre de la feuille de route du Mars dernier, de faire preuve de franchise tout en mettant avant tout la tolérance politique. Il a signalé à ces acteurs politiques nationaux que le peuple a les yeux braqués sur eux et que la démocratie sortira toujours des dialogues qui se tiendront toujours en cas de besoin.


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