Avec sa colonne vertébrale en titane, cette photographe assume enfin son corps

Redigé par IGIHE
Le 9 juin 2016 à 09:04

La photographe Stephanie Jarstad a décidé de créer un projet autour de sa scoliose. Après avoir subi 13 heures d’opération en 2011 et reçu une colonne vertébrale en titane, la jeune femme revient sur ses années de souffrance et encourage les jeunes à assumer leur corps tel qu’il est.
La scoliose concerne 1 à 3% des adolescents entre 10 et 16 ans, selon une étude américaine. Cette déformation de la colonne vertébrale peut rendre la vie infernale, entre les corsets et la douleur, à une période de la vie où (...)

La photographe Stephanie Jarstad a décidé de créer un projet autour de sa scoliose. Après avoir subi 13 heures d’opération en 2011 et reçu une colonne vertébrale en titane, la jeune femme revient sur ses années de souffrance et encourage les jeunes à assumer leur corps tel qu’il est.

La scoliose concerne 1 à 3% des adolescents entre 10 et 16 ans, selon une étude américaine. Cette déformation de la colonne vertébrale peut rendre la vie infernale, entre les corsets et la douleur, à une période de la vie où le corps n’est pas facile à assumer. Stephanie Jarstad, une photographe de Seattle a traversé ces épreuves. Cinq ans après son opération, la jeune femme de 27 ans a décidé d’en parler à travers son art, pour la première fois.

Dans une série de photos prises au début du mois de juin avec l’aide de son ami Tori Dickson, la photographe s’est mise littéralement à nue devant l’appareil, montrant ses cicatrices, et illustrant les deux barres de titane et les 20 vis qui font désormais partie de son squelette. "On peut dire que j’ai un côté robot", plaisante-t-elle dans un post sur le site Boredpanda. Mais derrière ces clichés, Stephanie raconte son histoire.

Douleur physique et regard des autres

Les médecins lui ont diagnostiqué une scoliose à l’âge de 13 ans. Sa colonne vertébrale était incurvée à 60°. "J’avais beaucoup de céphalées de tension avant l’opération, j’avais des problèmes de digestion", raconte-t-elle à metronews. Mais l’adolescente, emprisonnée dans un corset, a dû traverser bien pire que la douleur physique à son âge : le regard des autres.

"Je voulais me cacher dans mon corset, comme une tortue dans sa carapace, et devenir invisible", se souvient-elle. "Je me sentais aussi raide dans mes émotions que dans mon corps". D’autant que les camarades n’aidaient pas toujours. "Certains m’appelaient ‘Scoli’ et ils venaient donner un coup sur mon corset avant de s’enfuir". La jeune fille, dont la situation n’était pas jugée urgente par les médecins, a dû patienter ainsi jusqu’à ses 22 ans. En 2011, elle a subi une opération de 13 heures, ramenant la courbe de sa colonne à 15°.

"Sortir de ma carapace"

Aujourd’hui, Stephanie assume son corps. "Cette expérience m’a profondément marquée et aidée à sortir de ma carapace. Au sens propre et au figuré", témoigne-t-elle. Son projet artistique vise à "raconter l’histoire de ceux qui font face à la scoliose" et s’adresse à l’adolescente qu’elle était : "Chère moi-de-13-ans, les autres enfants peuvent-ils se vanter d’avoir la colonne dans la forme de leurs initiales ? (S pour Stephanie)".

Plus sérieusement, elle ajoute : "Tu vas souffrir. Tu demanderas pourquoi. Tu te sentiras comme une extra-terrestre et personne ne te comprendra. Ne te laisse pas abattre. Et le plus important, transforme tes blessures en sagesse".


metronews.fr


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