La cour d’appel de Douai examine l’extradition d’un ancien colonel rwandais

Redigé par IGIHE
Le 12 août 2013 à 09:13

La chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai donnera mardi son avis sur la demande d’extradition de l’ancien colonel rwandais Laurent Serubuga, que le Rwanda souhaite juger pour « massacre collectif », et qui a été interpellé le 11 juillet dans le Nord.
« Laurent Serubuga est recherché par les juridictions du Rwanda pour "massacre collectif" et "atteinte aux biens des personnes" », a expliqué à l’AFP le parquet général de Douai.
« Nous allons émettre le 13 août un avis positif ou négatif (...)

La chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai donnera mardi son avis sur la demande d’extradition de l’ancien colonel rwandais Laurent Serubuga, que le Rwanda souhaite juger pour « massacre collectif », et qui a été interpellé le 11 juillet dans le Nord.

« Laurent Serubuga est recherché par les juridictions du Rwanda pour "massacre collectif" et "atteinte aux biens des personnes" », a expliqué à l’AFP le parquet général de Douai.

« Nous allons émettre le 13 août un avis positif ou négatif concernant son extradition au Rwanda », a-t-il dit au sujet de cet officier visé pour son rôle présumé dans le génocide de 1994 contre les Tutsis.

« Cet avis sera ensuite transféré au ministère de la Justice, qui le transfèrera à son tour au Premier ministre qui prendra la décision finale », a-t-il précisé.

« S’il n’est pas recherché par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Laurent Serubuga fait cependant partie de certains cas annexes qui, selon le TPIR doivent être jugés par les juridictions du Rwanda », a souligné le parquet.

Le colonel Laurent Serubuga fit partie du groupe de 11 officiers - les « Camarades du 5 juillet 1973 » - qui aidèrent le général major Juvénal Habyarimana à renverser le président Grégoire Kayibanda, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1962.

Ayant occupé quelques années plus tard les fonctions de chef d’état-major adjoint de l’armée rwandaise, Serubuga fut poussé à la retraite en juin 1992.

Mais « il avait repris du service en 1994 », a assuré à l’AFP Alain Gauthier, président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).

Nord Littoral


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