La FAO a octroyé un premier lot de 191 chèvres laitières sur les six cents attendues en deuxième phase dans le but de lutter contre la malnutrition chronique, selon un responsable de la FAO à Kigali.

Des chèvres laitières données aux agriculteurs

« Les secteurs bénéficiaires de ces chèvres sont Kitabi et Nkomane dans le district de Nyamagabe. Les ménages qui reçoivent ce petit bétail sont les plus vulnérables et appartiennent aux premières et deuxièmes catégories de l’Ubudehe (indicateur de classification du revenu par ménage », a indiqué le Représentant adjoint de la FAO/Kigali en charge des Finances et Administration, Alexis Ruzigana.

Il a ajouté que les bénéficiaires sont les enfants de moins de deux ans et les femmes enceintes ou allaitantes. Le lait de la chèvre aidera à combattre la malnutrition chronique qui cause le retard dans la croissance.

« Ces chèvres fournissent douze litres de lait par jour. Elles ont été données dans le cadre du Projet de lutter contre la malnutrition chronique et qui a été lancé il y a deux ans dans les districts de Rutsiro et Nyamagabe qui sont les plus touchés par la nutrition », a précisé Alexis Ruzigana.

L’on a donné aussi des intrants agricoles pour le jardin de cuisine ainsi que des semences d’un haricot riche en fer. Le projet aidera des vulnérables à cultiver les champignons qui sont très riches en protéines et indiqués pour faire face à la malnutrition. Ces activités d’appui se font dans le cadre des écoles du fermier dan son champ(ou FFS).

Ces chèvres de race « Saanen » croisées sont distribuées après un premier don de 643 porcs, 229 lapins et 660 poules qui ont été donnés à chaque ménage vulnérable en Juin-Juillet derniers.

L’objectif est de distribuer 693 chèvres. Le tout était accompagné d’un paquet de médicaments vétérinaires de base. L’ONG World Relief a dépêché un agent vétérinaire qui s’occupe de ce petit bétail.

Les agences onusiennes qui interviennent en se complétant dans ce projet sont la FAO, le PAM, l’UNICEF, l’OMS, l’UNIFEM et les deux agences suisse et hollandaise de la coopération au développement.

« Jusqu’à présent, le projet a déjà déboursé 90,262 millions Frw pour l’achat du petit bétail et autres paquets nécessaires d’appui aux vulnérables. Si l’on ajoute la prochaine livraison, les dépenses du Projet atteindront 151,66 millions Frw », a poursuivi Ruzigana.

L’autre aspect est la durabilité du projet. Grâce aux formations reçues de conseillers en santé, les ménages changeront de perception et adopteront des habitues culinaires et alimentaires qui éradiquent la malnutrition.

Les bénéficiaires du petit bétail s’engagent à assurer le bon entretien du bétail, à ne pas vendre son lait et les intrants organiques dérivés de ses déchets.

Le fermier qui a reçu une chèvre mâle pour dix femelles laissera les autres voisins profiter des services de ce mâle pour la reproduction du petit bétail.

Les autorités locales superviseront la mise en œuvre de ce contrat signé entre le secrétaire exécutif de secteur et le bénéficiaire de la chèvre.

Le Secrétaire exécutif du district de Nyamagabe, Jean-Pierre Nshimiyimana, a vivement remercié les agences qui soutiennent ce projet. Il a exhorté la population à changer de comportement pour s’adapter aux exigences nutritionnelles du moment.

Il a encouragé à maintenir l’hygiène corporelle et vestimentaire, et à lutter contre le fléau des chiques, malheureusement visibles chez certains individus.