Le Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique s’est conclu ce samedi 07 décembre à Paris. Après la publication d’une déclaration commune de la France et des délégations de 53 pays africains, évoquant notamment les moyens envisagés pour permettre au continent africain d’assurer elle-même sa sécurité, comme a pu le souligner le président français François Hollande.

Lors de la conférence de presse de clôture du Sommet,le président français François Hollande a affirmé qu’ il a été convenu que l’Afrique devait assurer elle-même sa sécurité, que c’était un principe fondamental. Il n’y a pas de continent qui ne puisse assurer par lui-même son destin.
"Mais, face aux crises, face au terrorisme, face à la piraterie, face aux trafics de toutes sortes, l’Afrique doit s’organiser et pouvoir intervenir de manière rapide et efficace, a estimé M. Hollande, énumérant les multiples défis auxquels sont confrontés les pays africains.
L’enjeu est de taille, puisqu’il permettrait à la France d’arrêter de jouer au "gendarme de l’Afrique", un rôle endossé en raison de son passé colonial dans la région, comme ont pu lui reprocher certains observateurs. C’est d’ailleurs un rôle que la France semble continuer de jouer, puisqu’elle a lancé deux opérations sur le continent africain, l’une au Mali en janvier dernier et l’autre en Centrafrique à la veille de l’ouverture du sommet.
Signalons que le Zimbabwe a refusé de participer à ce sommet. Les chefs de l’État du Soudan, de la Guinée-Bissau, de la République centrafricaine, de Madagascar et de l’Égypte n’ont pas été invités à ce sommet.
Cette volonté d’évolution vers un nouveau partenariat entre la France et les États africains, y compris au niveau économique, est illustrée par le dialogue noué avec l’Union africaine (UA), notamment sur le dossier malien. Il faut, en outre, souligner que M. Hollande avait justement annoncé l’organisation de ce Sommet lors du 50e anniversaire de l’UA en mai dernier à Addis-Abeba, en Éthiopie, où il était le seul dirigeant occidental convié.
La France, ancienne puissance coloniale, est de plus en plus marginalisée en Afrique face à la concurrence des États-Unis, qui ont montré un plus grand intérêt sur le continent noir, ainsi que de la Chine, de l’Inde et du Brésil. La part de marché de la France en Afrique subsaharienne a diminué depuis quelques années.
Les perspectives positives de développement de l’Afrique et l’immense potentiel de son marché attirent le monde entier. La France a voulu profiter de ce sommet France-Afrique pour renforcer ses liens sécuritaires et économiques avec le continent,dans le but de préserver son influence traditionnelle sur cette partie du monde, et également pour contribuer à la croissance économique et à l’amélioration de l’emploi en France.
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