La France reste déterminée, malgré le refus du Parlement britannique d’une action militaire, à sanctionner le régime syrien pour l’attaque chimique du 21 août, car "un faisceau d’indices" accrédite sa responsabilité, dit François Hollande.
Dans une interview publiée vendredi dans Le Monde, le président français souligne que "le massacre chimique de Damas ne peut ni ne doit rester impuni" et qu’il s’entretiendra à ce sujet dans l’après-midi avec Barack Obama, qui n’écarte plus désormais une action unilatérale après la défection de Londres.
François Hollande laisse entendre que l’ordre d’engager l’armée française dans d’éventuelles frappes d’une coalition "la plus large possible" pourrait intervenir d’ici la réunion extraordinaire du Parlement français prévue mercredi prochain.
Au lendemain du "non" des députés britanniques au principe d’une intervention armée, François Hollande précise que Paris continue de prôner "une action proportionnée et ferme" contre le régime de Bachar al Assad mais exclut de "prendre une décision avant de disposer de tous les éléments qui la justifieraient".
Il se redit prêt à passer outre au Conseil de sécurité de l’Onu dont il est à craindre, dit-il, qu’il "ne soit empêché de prendre la résolution nécessaire", en raison de l’opposition de la Russie et la Chine à toute intervention.
François Hollande ajoute vouloir convaincre Moscou que "le pire, c’est la situation actuelle", non la chute éventuelle de Bachar al Assad.
Dans ce contexte, une décision pourrait s’imposer d’ici au 4 septembre, date de la session extraordinaire du Parlement.
"Si j’ai engagé la France, le gouvernement l’informera des moyens et des objectifs poursuivis, conformément à l’article 35 de la Constitution", dit le chef de l’Etat.
On précise de source diplomatique française qu’aucune décision n’a encore été prise mais qu’elle pourrait en effet intervenir "avant le débat du 4 septembre".
François Hollande redit dans Le Monde son hostilité à "une intervention internationale qui viserait à ’libérer’ la Syrie ou à renverser le dictateur", mais estime "qu’un coup d’arrêt doit être porté à un régime qui commet l’irréparable sur sa population".
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