Serge Farnel est l’auteur de « Rwanda, 13 mai 1994. Un massacre français ? », paru en mars 2012 aux éditions Aviso/L’esprit frappeur.

Pierre Péan se verra prochainement décerner la légion d’honneur.
Et moi, je me la vois décerner par Pierre Péan.

La plus grande reconnaissance pour le travail que je fais maintenant depuis des années sur la question de l’implication de la France dans le génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda est en effet venue de Pierre Péan lui-même par les mots qu’il écrivit sur moi dans son ouvrage « Carnages » paru en novembre 2010.

Novembre 2010, c’est grossièrement un an avant que l’enquête du juge Trévidic ne soit venu mettre en pièce la pseudo enquête du juge Bruguière sur l’attentat du 6 avril 1994 (première scène du scénario génocidaire) dont il imputait la responsabilité à l’actuel président du Rwanda, ce afin de mieux nous éloigner de la question d’une implication française dans cet attentat.

Novembre 2010, c’est également cinq ans après que j’eus été le premier à déconstruire publiquement le témoignage de son principal témoin Abdul Ruzibiza dans cette « enquête », avant même que les universitaires Claudine Vidal et André Guichaoua n’eurent lancé le livre de Ruzibiza qu’ils prirent soin de préfacer et postfacer. Je m’étais alors basé sur un rapport de Ruzibiza datant du 14 mars 2004 et publié sur le site web de Marianne. L’analyse que j’avais alors écrite avait été publiée le 12 mai 2004, il y a donc de cela bientôt dix ans et quatre ans et demi avant que Ruzibiza ne se rétracte et n’avoue lui-même publiquement son mensonge. C’est un fait.

Voici donc ce que Péan, qui participa par sa plume à promouvoir l’enquête du juge Bruguière, a écrit sur moi :

« Depuis la parution de mon livre sur le Rwanda, les articles les plus violents dirigés contre moi sont l’œuvre d’un certain Serge Farnel. »

Pierre Péan, Carnages (Fayard, nov. 2010)

Permettez-moi, monsieur Péan, de considérer ce mot que vous avez écrit à mon endroit dans votre ouvrage comme la légion d’honneur que jamais la France ne me décernera.