Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G20 sont réunis vendredi et samedi à Moscou pour préparer le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, qui aura lieu en septembre à Saint-Pétersbourg. L’un des sujets à l’ordre du jour : la lutte contre l’évasion fiscale organisée par les entreprises multinationales. Un plan d’action est sur la table.

Constat : des grands groupes internationaux profitent des accords fiscaux entre les différents pays pour payer peu, voire pas du tout d’impôts. Ces derniers temps, Google, Amazon et Starbucks ont tout particulièrement été mis à l’index pour leur propension à l’optimisation fiscale, en se jouant des frontières.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a mis sur la table des ministres des Finances du G20 à Moscou un plan d’action pour lutter contre ce qui constitue un manque à gagner pour le budget des Etats. Il s’agirait d’obliger les entreprises à fournir des informations précises sur l’origine géographique de leurs revenus et sur l’utilisation de leurs filiales à l’étranger.

Ces informations seraient contrôlées grâce à un renforcement de l’échange de données entre pays. Si ce plan est approuvé par l’ensemble des membres du G20, l’objectif est de le mettre en œuvre dans les deux ans. Car, ainsi que l’a souligné le ministre des Finances russe Anton Silouanov, l’application de ces mesures dans un seul pays ou un groupe de pays ne donnerait pas de résultat.

RFI