En 2016, le pays n’a produit que 26 581 tonnes de poisson avant de passer à 31 465 et 43 632 tonnes en 2017 et 2018 respectivement.

Gérardine Mukeshimana, ministre de l’Agriculture et des Ressources animales, a déclaré aux députés la semaine l’investissement accru dans des pratiques aquacoles modernes et à vocation commerciale sont la raison de ce rebond.

« le gouvernement a facilité le processus d’acquisition de licences pour l’aquaculture, ceci a attiré davantage d’investissements dans le secteur » explique la ministre.

L’industrie compte 26 gros investisseurs qui utilisent des cages flottantes, ce qui a permis de renforcer les stocks de poissons des lacs Kivu, Muhazi, Ruhondo et Lake Sake, a annoncé le ministère.

Cependant, avec une moyenne de 2,5 kg par an, la consommation de poisson par habitant au Rwanda est encore faible comparée à la moyenne de six kg de la Communauté de l’Afrique de l’Est.

Celestin Simarinka, un pisciculteur du district de Karongi, a déclaré que, bien que la production de poisson ait augmenté, les pratiques de pêche illégales étaient toujours monnaie courante, ce qui menace la durabilité de l’industrie.

« Certains pêcheurs utilisent des moustiquaires qui capturent les œufs de poisson, ce qui nuit à la survie des stocks de poisson. La protection des lacs contre les braconniers utilisant des pièges illégaux devrait être une priorité » a-t-il déclaré.

Actuellement, un kilogramme de poisson se situe entre 2 500 et 3 000 Frw.