La protection des marchés contre les incendies reste à désirer

Redigé par IGIHE
Le 28 janvier 2014 à 12:18

Les associations de la société civile qui se sont unies pour lutter contre la vie chère au Burundi ont effectué une descente dans certains marchés de Bujumbura. L’objectif de cette visite était d’observer le degré de protection de ces marchés en l’occasion où une année vient de passer après la catastrophe de feu qui a consumé le marché central de Bujumbura.
Que ce soit le marché de Ruvumera ou le marché de Jabe visités, tous présentent des voies de secours très étroites au point que les véhicules (...)

Les associations de la société civile qui se sont unies pour lutter contre la vie chère au Burundi ont effectué une descente dans certains marchés de Bujumbura. L’objectif de cette visite était d’observer le degré de protection de ces marchés en l’occasion où une année vient de passer après la catastrophe de feu qui a consumé le marché central de Bujumbura.

A une des entrée du marché de Jabe

Que ce soit le marché de Ruvumera ou le marché de Jabe visités, tous présentent des voies de secours très étroites au point que les véhicules anti-incendie auraient du mal a pénétrer dans ces marchés si une incendie se déclarait dans ces derniers. Les commerçants exerçant leurs activités dans ces marchés ne cachent pas leurs inquiétudes par rapport à cet état des lieux. Certains font leur commerce dans les voies de secours, ce qui rend ces voies encore plus impraticables en cas de crise.

Gabriel Rufyiri, le président de l’OLUCOME

Gabriel Rufyiri, le président de l’OLUCOME trouve que l’Etat ne fait rien de concret pour protéger ces marchés. Ici, il a rappelé que d’autres marchés sont partis en fumée. Entre autres, les marchés de Gitega, de Ngozi, de Kirundo, Kamenge, Jabe, Kayanza et bien d’autres. Dans tous ces drames, Gabriel Rufyiri dit que l’Etat devrait en tirer une leçon pour protéger les autres marchés.

Au cours de cette tournée des marchés, ces associations qui luttent contre la vie chère ont visité le chantier du marché dit de COTEBU qui est destiné aux victimes de la catastrophe du marché central de Bujumbura. Les inquiétudes ne manquent pas dans ces organisations locales sur la façon dont ce marché est construit.

Ce marché de COTEBU a une toiture basse, ce qui fait qu’il y aura beaucoup de chaleur dans ce marché quand il sera opérationnel. Et dire qu’il aura coûté une fabuleuse somme de 2 milliards de francs burundais, ces associations trouvent qu’il y a eu un mauvais usage des fonds ! De là, elles souhaitent un éclaircissement sur la gestion de ces fonds.

En addition, ces associations demandent à l’Etat de finaliser la construction de ce marché dans les brefs délais pour permettre aux commerçants dispersés dans les rues de retrouver un lieu plus au moins commode pour leurs activités.

Minute de silence avant le conférence de presse

Après cette visite, une conférence de presse a eu lieu. Elle a été animée conjointement par les organisations qui luttent contre la vie chère. Celles-ci ont remercié le Rwanda pour avoir été rapide à venir au secours le jour du 27 Janvier 2013 quand le marché central du Bujumbura était en feu.

Ces organisations s’indignent de voir que jusqu’aujourd’hui, une année après, les causes véritables de cet incendie ne sont pas encore connues. Cela alimentant par conséquent les esprits qui pensent que l’incendie qui a consumé n’est pas de caractère accidentel.

Le marché de COTEBU en construction

Après l’incendie du marché central de Bujumbura, les discours qui ont été prononcés par différents personnalités du gouvernement Nkurunziza ont présenté plusieurs des ombres d’incompréhension. Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana a dit que c’était la volonté divine de voir ce marché brûler.

Le vice-président, Gervais Rufyikiri a, pour l’occasion, dit qu’il sera construit un marché encore plus moderne.

Les citoyens eux disent que les secours ont tardé à venir pour éteindre le feu qui ravageait le marché. Les véhicules anti-incendie qui avaient été alignés au défilé le jour de la commémoration de l’indépendance n’ont pas quitté leur abri pour venir en aide. Elles étaient en panne ce jour-là.


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