Une heure après le discours, lundi soir, du Premier ministre, Ali Laârayedh, la nouvelle est tombée : huit militaires tunisiens ont été tués au mont Chaâmbi. Le nombre de victimes passera à dix un peu plus tard dans la soirée.
L’annonce qui a plongé les Tunisiens dans l’émoi est le sujet qui était sur toutes les langues après la rupture du jeûne. Selon des informations concordantes, les militaires assassinés ont été tués et dépouillés de leurs armes et de leurs uniformes en fin d’après-midi du lundi dans le mont Chaâmbi, près de la frontière algérienne.
C’est dans cette région que l’armée tunisienne, soutenue par les forces spéciales algériennes, tente, depuis plusieurs mois, de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda. Suite à cet attentat, la présidence de la République a décrété un deuil national de trois jours. Le groupe terroriste n’a apparemment laissé aucune chance à la patrouille du commando militaire d’élite. Mais les circonstances de l’attaque sont encore floues. Selon les autorités, il s’agirait d’une embuscade tendue par un groupe jihadiste qui a coûté la vie à huit militaires dont cinq d’entre eux auraient été égorgés, peut-être post mortem, trois décapités et trois autres encore laissés blessés.
L’assaut s’est déroulé vers 18 heures près du mont Chaâmbi. L’équipe venait de prendre la relève d’une autre brigade dans le cadre des opérations de ratissage menées depuis décembre par l’armée pour tenter de venir à bout de groupes jihadistes liés à Aqmi, logés dans ce maquis de la frontière algérienne. Leurs armes et uniformes ont été récupérés par les assaillants qui sont parvenus à prendre la fuite. Sitôt la nouvelle connue, la population s’est déchaînée à Sidi Bouzid, ville dont est originaire Mohamed Brahmi.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui scandaient des slogans hostiles à Ennahda, parti islamiste au pouvoir. Signe de la tension persistante entre les deux camps, le local du parti islamiste à Kasserine, dans l’ouest du pays, a été saccagé dans la nuit de lundi à mardi par des manifestants après la mort de huit militaires dans la région.
À Tunis, elles étaient environ 20 000 personnes à avoir occupé la place du Bardo en camps séparés, pour et contre le gouvernement, lors d’un sit-in nocturne devenu une tradition devant le siège de l’ANC. Entre 4 000 et 5 000 manifestants, dont plusieurs députés et dirigeants de l’opposition laïque, s’étaient rassemblés peu avant la rupture du jeûne de Ramadhan sur la place du Bardo, faisant face au Palais beylical abritant le siège de l’ANC, pour exiger la démission du gouvernement et la dissolution de la Constituante, tous deux dominés par Ennahda.
liberte-algerie.com
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