La vérité sur les paradis fiscaux

Redigé par Reference
Le 5 juin 2013 à 06:31

Ne pas payer d’impôt sur ses revenus, c’est le rêve de beaucoup d’entre nous ! Les paradis fiscaux évoquent le soleil, les cocotiers et la liberté financière… Mais comment fonctionnent ces refuges financiers au juste ?
D’après l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique), il n’y a pas de règle absolue pour déterminer quel pays est un paradis fiscal. Néanmoins, trois critères sont pris en compte quand il s’agit d’établir la liste de ces paradis : le taux d’imposition est très faible, (...)

Ne pas payer d’impôt sur ses revenus, c’est le rêve de beaucoup d’entre nous ! Les paradis fiscaux évoquent le soleil, les cocotiers et la liberté financière… Mais comment fonctionnent ces refuges financiers au juste ?

D’après l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique), il n’y a pas de règle absolue pour déterminer quel pays est un paradis fiscal. Néanmoins, trois critères sont pris en compte quand il s’agit d’établir la liste de ces paradis : le taux d’imposition est très faible, une certaine opacité règne sur le régime fiscal et le pays ne divulgue aucune information fiscale aux autres Etats.

Johnny Hallyday a décidé de devenir résident Helvète, Justine Henin s’est installée à Monaco… Les stars sont nombreuses à avoir recours aux paradis fiscaux pour ne pas être imposés sur leurs revenus. Qui d’autre s’y établit ? La vérité sur ces paradis fiscaux.

Quand un pays est-il considéré comme un paradis fiscal ?

Il y aurait environ 70 paradis fiscaux dans le monde, qui collaborent plus ou moins avec la justice. Il y en a 14 en Europe, dont 3 au sein même de l’UE (Belgique, Autriche, Luxembourg). L’OCDE distingue trois catégories de paradis fiscaux : la liste noire tout d’abord, qui reprend les pays fiscalement non coopératifs. Si la Malaisie et le Costa Rica s’y trouvaient encore il y a quelques années, cette liste est à présent vide. Ces deux pays sont passés dans la liste grise : elle reprend les états qui ont promis de se conformer aux nouvelles règles. On y trouve également les Bahamas, Andorre, le Libéria et le Guatemala entre autres.

La Belgique quant à elle fait partie de la liste blanche des paradis fiscaux, au même titre que les Bermudes, le Liechtenstein, le Luxembourg, les Seychelles, Saint Marin…

Ouvrir un compte dans un paradis fiscal

Qui ouvre des comptes dans les paradis fiscaux ? Principalement les fonds spéculatifs, les grandes entreprises (Google possèderait une société aux Bermudes) et les riches particuliers. Mais aussi les criminels : grâce à la garantie du secret bancaire, les paradis fiscaux sont aussi utilisés pour blanchir de l’argent corrompu en toute quiétude.

Y ouvrir un compte est une opération assez délicate : il est possible de le faire via une société-écran, par exemple (il s’agit d’une société fictive destinée à couvrir des transactions), ou en créant une petite entité juridique ou une fondation, gérée par un tiers, pour le compte d’un bénéficiaire qui restera inconnu. Il est aussi possible de se rendre directement dans une banque de paradis fiscal avec ses valises de billets, comme un gangster dans un film de Scorsese… Même si c’est une situation plus rare !

Travailler dans un paradis fiscal

Au final, très peu de personnes travaillent réellement dans un paradis fiscal. Les Iles Caïmans par exemple, comptent sur leur territoire 8000 banques, sociétés et fonds spéculatifs, mais emploient seulement 5 400 personnes !

A l’heure de la crise économique, l’opacité des paradis fiscaux agace. La fraude fiscale fait en effet perdre beaucoup d’argent à la collectivité. Par ailleurs, l’existence de ces refuges fiscaux compromet l’équilibre du système financier international, puisque d’énormes sommes d’argent sont ainsi ‘retirées’ de l’économie mondiale.


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