Le 46è WEF et la 4ème révolution industrielle

Redigé par IGIHE
Le 15 mars 2016 à 03:38

Le 46 ème Forum Economique Mondial (WEF) à Davos a une fois de plus été un moment important pour comprendre un peu mieux les contours de « La quatrième révolution industrielle », titre choisi cette année pour la réunion suisse la plus célèbre du monde.
Les robots ont été au centre de l’attention de nombreux participants. ABB veut devenir le leader du marché des robots en usine où il réalise déjà 60% de son chiffre d’affaires. Il ne faut pas voir les robots uniquement comme une menace. Les robots ne (...)

Le 46 ème Forum Economique Mondial (WEF) à Davos a une fois de plus été un moment important pour comprendre un peu mieux les contours de « La quatrième révolution industrielle », titre choisi cette année pour la réunion suisse la plus célèbre du monde.

Les robots ont été au centre de l’attention de nombreux participants. ABB veut devenir le leader du marché des robots en usine où il réalise déjà 60% de son chiffre d’affaires. Il ne faut pas voir les robots uniquement comme une menace. Les robots ne remplaceront pas les humains mais il faudra former les travailleurs aux nouvelles technologies.

La Cybersécurité a été un sujet d’affrontement entre les américains et les européens sur deux visions opposées. Les américains estiment qu’il faut faire confiance aux entreprises. Les européens ne veulent pas du « safe harbor » à l’américaine et refusent de voir les flux de données de leurs citoyens traverser l’Atlantique. En matière de sécurité l’armée suisse avait mobilisé 5000 hommes et femmes pour 2500 participants !

Les Matières premières vont en Suisse bientôt faire l’objet d’une votation le 28/02/2016 sur l’initiative « Pas de spéculation sur les matières premières ». Elle risque de déclencher dans le trading de matières premières le même effet négatif que la votation sur le secret bancaire a eu sur les banques suisses. Le texte représente un danger si la votation est adoptée pour les sociétés suivantes toutes présentes en Suisse : Cargill Investments, Louis Dreyfus Comodities, Bunge, Ecom Agro Industrial, Sucafina, Walter Matter,Webcor, Scipio, Ifaco, Noble Agri, Wilmar Sugar.

Une baisse du prix du pétrole signifie habituellement une stimulation pour l’économie. Le problème est que la chute du prix du baril affecte en ce moment tous les pays du Golfe. Les budgets sont dans le rouge, les soldes courants dévissent et les bourses reculent (- 35% pour l’Arabie Saoudite depuis le début de l’année). La chute de la Russie se poursuit. A Davos aucun dirigeant russe important n’a pris la parole en séance plénière. Même si le prix du pétrole est loin d’être représentatif de l’activité mondiale son cours est devenu une véritable obsession pour les investisseurs. Le vrai problème se situe au niveau de l’endettement des sociétés du secteur. L’ensemble des sociétés nord américaine ont accumulé une dette de 353Md$ dont 75% sont désormais classés par les agences de notation dans la catégorie « junk ». Le marché du « High Yield US » (obligations à haut rendement) est dans une situation préoccupante depuis la faillite de Third Avenue, un fonds de « junk bonds »…

Le mot entrepreneur est en train de redevenir un mot français grâce à Emmanuel Macron. Quand il déclare que « la vie d’un entrepreneur est plus dure que celle d’un salarié » il déstabilise toutes les troupes de gauche. Il donne une idée de la France qui voudrait en découdre avec la modernité et embrasser son époque. A Davos, il a multiplié les interviews avec les grandes chaines d’information anglo-saxonnes (CNN, CNBC, Bloomberg, BBC …) comme quelqu’un qui penserait beaucoup à la prochaine élection présidentielle. Pour le moment, il ne suffit pas d’annoncer des réformes pour qu’elles se produisent. François Hollande a jusqu’à maintenant utilisé Emmanuel Macron pour enlever de l’air à Manuel Valls. Cette partie de sa stratégie a parfaitement réussi.

avec atlantico.


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