Les cultivateurs de blé du district de Nyamagabe ont confié au The New Times qu’ils préparent méticuleusement leurs champs en mélangeant les engrais naturels et les engrais chimiques, qu’ils préparent les semences et font d’autres nombreuses activités diverses jusqu’à la récolte de cette culture.

« Et c’est cela qui fait qu’à la vente, le blé produit au pays coûte cher », a dit Patrick Buseruka, un cultivateur de Ble de Nyamagabe qui évalue à 3.2 tonnes de blé produites sur un hectare.

Au cours de la récente saison culturale, le cultivateur vendait le kilo de blé entre 350 et 400 Francs, ce qui a fait dire à Prosper Baganimbuga, Directeur de Gitare Mills ltd, qu les cultivateurs du coin veulent gagner beaucoup d’argent avec le peu de production qu’ils ont. L’usine elle voudrait leur acheter toute leur récolte à raison de 300 Frw le Kilo jouant ainsi sur un système d’approvisionnement interne sans recours aux marchés étrangers.

Une quantité minime, se plaint le Directeur de Gitare Mills ltd. « Nous avons signé un MOU avec les fermiers agricoles du coin pour la fourniture de 800 tonnes. Ils n’ont pu fournir que 150 Tonnes uniquement », a-t-il dit montrant que le cultivateur rwandais ne sait pas fournir des efforts nécessaires pour satisfaire le marché.

Pour Biganimbuga, il faut un appui des pouvoirs publics pour développer une agriculture industrielle du blé. Il a montré qu’avec les méthodes traditionnelles que les fermiers de Nyamagabe utilisent, ils peuvent produire 3.2 tonnes par hectare au moment où avec des méthodes développées, cela peut aller de 6 à 8 tonnes.

Interrogée à ce sujet, la Ministre Géraldine Mukeshimana, Ministre de l’Agriculture, a dit que le blé produit en Russie ou au Canada rendu au Rwanda revient à moins cher par rapport au blé local, que c’est pour cette raison que la Minoterie Azam préfère l’importer pour en faire de la farine.