Pour l’immédiat, elle réfléchit sur les conditions de vie difficiles des habitants du district de Huye qui voit toute une armée de jeunes filles quitter le foyer familial rural à la recherche de petits jobs dans la ville de Huye dont l’emploi de femme de chambre. Ces jeunes filles souvent incultes sont souvent sous-payées. Elles finissent la plupart des fois dans la prostitution, a-t-elle dit.
Une recherche menée par CLADHO/ Collectif de Ligues des Associations de Défense des Droits de l’Homme à l’égard de ces jeunes filles a dégagé plusieurs constatations dont le fait que celles-ci, en cours de travail, tombent enceintes et se font ainsi renvoyer du ménage qui les employait. Dépourvues de moyens pécuniaires, la honte aidant, elles s’adonnent à la prostitution dans la ville.
Un bas salaire à ce monde de travailleuses de maisons
Les basses rémunérations pourraient être à l’origine de divers comportements qu’adoptent les jeunes filles occupées dans les habitations des citadins. En effet, CLADHO ayant mené cette étude dans 15 districts du pays, il a pu dégager une moyenne de 11.900 francs (env.13$) de rémunération mensuelle de cette classe ouvrière.
« Des mariages précoces ou s’adonner à la prostitution ce ne sont pas des vices qui nous y poussent. C’est plutôt la précarité des conditions de vie. Nous nous désolidariserions de ces pratiques au cas où nous étions payés décemment pour nos prestations », a confié au umuseke.rw la jeune Diane Nyiramana, 19 ans, un employée de maison du Secteur Taba en ville de Huye.
Certaines patronnes se plaignent d’employer des jeunes filles vicieuses au point où des incompréhensions profondes apparaissent ne donnant aucun autre choix que de renvoyer ‘‘la bonne’’, a confié Mme Pélagie Réhéma avec dépit disant que la dernière qui a travaillé pour elle a délibérément, en son absence, cassé le bras du nourrisson de deux ans dont elle avait la garde pour s’enfuir.
Pourtant tout le monde constate qu’il y a un problème sérieux consistant à employer une personne sans emploi ni sécurité sociale. Mais comme le phénomène ‘employés de maisons non contractuels’ est répandu dans tout le pays, « nous devons faire un plaidoyer pour ces enfants en qualité de gens qui sommes décidés à contribuer à l’évolution de la société rwandaise.
L’emploi de femme de chambre ou de cuisinier devrait se conformer à une réglementation juridique. Il faut payer un salaire consistant aux employés de maisons pour que ces enfants qui viennent du rural en quête de travail aient le sentiment d’exécuter un travail décent.
Nous leur donnons un salaire de misère et les filles finissent avec des grossesses non désirées avec des probabilités d’attraper les maladies sexuellement transmissibles dont le SIDA. A la fin elles deviennent des prostituées », a confié à umuseke.rw la dame Christine Niwemutoni suggérant aux pouvoirs publics habilités de compatir avec cette jeunesse dévoyée malgré elle.
Niwemutoni se révolte à la fin. Pour elle, « le petit salaire mensuel versé à l’employée de maison est de loin inférieur au SMIG (Salaire Minimum interprofessionnel Garanti) nationalement décidé », disant que ces enfants sont mal payés surtout que, n’ayant pas poursuivi au moins leurs études secondaires, leur avenir est hypothéqué.
Cette vice maire de district Huye ne devrait pas avoir de problème surtout qu’elle peut s’adresser au Conseil National des Femmes ou au Conseil National de la Jeunesse de niveau de district pour formuler une pétition adressée au Parlement rwandais qui recommanderait une stricte conformité des prestations de ménages au SMIG.
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