Le drame burundais et les puissances internationales ; toutes contre l’indépendantiste Kagame

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 15 février 2016 à 01:34

Le Président Rwandais Paul Kagame est devenu une vedette dans la crise burundaise consécutive au troisième mandat impopulaire du Burundais Pierre Nkurunziza.
L’Administration Obama s’étant prononcée sur le fait que c’est le Rwanda qui attise le feu au Burundi, le gouvernement burundais a organisé hier 13 février 2016 une manifestation monstre devant les locaux de l’ambassade du Rwanda à Bujumbura en guise de protestation contre le Rwanda.
Obama aveuglé
Du coup, la Maison Blanche brouille la (...)

Le Président Rwandais Paul Kagame est devenu une vedette dans la crise burundaise consécutive au troisième mandat impopulaire du Burundais Pierre Nkurunziza.

L’Administration Obama s’étant prononcée sur le fait que c’est le Rwanda qui attise le feu au Burundi, le gouvernement burundais a organisé hier 13 février 2016 une manifestation monstre devant les locaux de l’ambassade du Rwanda à Bujumbura en guise de protestation contre le Rwanda.

Obama aveuglé

Du coup, la Maison Blanche brouille la situation. Les feux sont braqués sur le Rwanda. Les jeunes burundais contestataires peuvent être décimés dans un silence total. Elle ne peut pas distinguer l’apparent du réel.

"Les USA sont à côté de la plaque, a dit Pancrace Cimpaye un opposant burundais exilé en Europe. Ils ne peuvent pas comprendre le jeu subtil de subversion, des stratégies de guerre consistant à semer le trouble tout en procédant aux pseudo recrutements dans le camp de réfugiés de Mahama afin d’endosser ce crime au Rwanda".

En avant pour l’indépendance économique et pour la fierté d’une nation

Dans le fond, le problème se déplace sur le Rwanda de Kagame pour d’autres raisons non avouées.

"Le Rwanda de Paul Kagame est une sérieuse menace pour les intérêts occidentaux en Afrique Centrale. Il se voit qu’au rythme où vont les choses, le Burundi risque de se doter d’un leader indépendantiste au modèle Kagame. il y a de quoi faire peur à cet Occident commis à la protection de ses intérêts.", a dit l’Ambassadeur Professeur Nsengimana Joseph au cours d’un débat à Radio Rwanda. Lui et le politologue Vénuste Karambizi étaient des invités de Cléophas Barore dans son débat politique.

Ces deux intellectuels ont bien compris les motivations des déclarations accusatrices de l’Administration Obama et du Secrétariat général des Nations Unies qui reprennent les accusations selon quoi le Rwanda est derrière l’attisation du conflit interburundais qui frise le génocide des Tutsi si celui-ci n’est pas complètement consommé.

"Qui vous a dit que les Occidentaux ont cure de la situation qui s’empire dans nos pays ? Du moment que Paul Kagame brandit sérieusement la carte de l’indépendance politique, il doit être taxé de tous les maux. Les guerres ont toujours secoué cette Afrique des Grands Lacs depuis les années 1959 à nos jours. Et chaque fois il a été question de torpiller les velléités de véritable indépendance de nos nations. Jamais les Occidentaux ne permettront une parfaite stabilité aux régimes de la région. Kagame n’est pris que pour bouc émissaire. Sinon, pourquoi Obama crie-t-il contre le Rwanda alors qu’il n’a levé aucune faible voix contre les nombreux combattants FDLR qui soutiennent parfaitement et efficacement le régime Nkurunziza ? Obama est pourtant au courant de leur opérationnalité au Burundi. Et il sait bien que l’objectif final n’est pas le soutien du régime Nkurunziza mais plutôt le retour sous les obus au Rwanda", a dit Karambizi.

En fait le mouvement anti régime Kagame prend du poids autour du révisionniste et négationniste Paul Rusesabagina, le héros de "Hotel Rwanda". Au fond ces Rwandais de l’opposition radicale et frontale n’ont que faire du miracle économique rwandais duquel ils sont exclus. Ils veulent leur part du gâteau. Et pas n’importe laquelle. La grande, au nom de la majorité ethnique.

Et pourtant, il est plus que temps d’enterrer la hâche ethnique. Beaucoup de patriotes burundais du FOREBU (Forces Républicaines Burundaises) veulent-ils marcher avec leurs frères rwandais du FPR.

"Les Occidentaux ne devraient pas, sous prétexte de leurs aides et soutiens, induire en erreur les opposants rwandais. Ils devraient soutenir les efforts de reconstruction de la nation rwandaise en apportant de la bonne eau au moulin autant que semble le dire l’Abbé Thomas Nahimana fondateur du parti Ishema ry’u Rwanda. Il propose de rapatrier les activités politiques de son parti tout en introduisant une démocratie de l’écoute et compréhension de l’autre. Autrement dit, il est conscient que les richesses sociales créées par les rwandais survivront au régime actuel pour la postérité", a dit un analyste qui n’a pas voulu être cité.

Ce dernier veut dépassionner le débat et montrer à l’opposition politique rwandaise qu’elle doit construire des partis véritables institutions sociales avec des idéologies rationnelles positives qui ne souffrent pas de la compromission.


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