Chacun a pu être informé durant ces derniers jours de l’existence d’un puissant circuit d’équipement en armes et en logistique de guerre au profit du pouvoir de Bujumbura. Le circuit implique notamment la France comme financier, l’Afrique du Sud comme fabriquant, le Congo-Kinshasa comme intermédiaire de distribution.
Des quantités de matériel sophistiqué comprenant des armes d’assaut et des missiles de différentes portées fournis par la Russie ont ainsi été clandestinement déchargées par cargaisons entiers, à l’insu des services officiels de la défense et de la sécurité, dans les entrepôts cachés de Bujumbura, connus par le seul gang à Pita (Pierre Nkurunziza, Président du Burundi). Ce fait a été renseigné par des éléments ayant participé au déchargement, et relayé par divers medias privés. Il n’a pas été démenti par le pouvoir de Bujumbura. Il est donc avéré et indéniable.
Un autre événement qui a presque passé inaperçu, mais qui s’inscrivait dans le prolongement du précédent, est le prélèvement qui a été effectué sur cet arrivage clandestin et acheminé tout aussi clandestinement vers d’autres lieux, quelque part entre Bujumbura et Rumonge, le long du lac Tanganika. Les médias ont rapporté que de là, une grande partie de ces armes a été chargée sur trois bateaux et convoyé de nuit respectivement par Ndirakobuca (alias Ndakugalika), Niyonzima (alias Kazungu) et Uwamahoro, pour une destination inconnue.
Et personne n’en a plus parlé. Où sont donc allés ce soir-là, avec tant de matériel à tuer et cherchant à se dissimuler sous les ombres nocturnes du lac, ces personnages de triste renommée, associés tous, et toujours de près, et toujours ensemble, à tous les grands crimes de génocide des Tutsi depuis 1993 ?
La réponse à cette question qui semble impromptue est venue plus tard, lorsque du côté du Congo, il a été observé l’organisation de colonnes d’éléments FDLR et d’IMBONERAKURE qui se préparent à déferler sur le Burundi. Il faut également savoir qu’en parallèle à ce plan, une expédition est en cours de mise au point pour une attaque surprise et un massacre systématique des réfugiés Tutsi du camp de Mahama, sur le territoire rwandais.
Le pouvoir crée sa propre rébellion
Le premier plan diabolique consiste pour Monsieur Nkurunziza à simuler une rébellion qui envahira l’ensemble du territoire, à partir du Congo, pays coorganisateur du coup. La MONUSCO est également impliquée dans la facilitation du camouflage et dans l’encadrement technique des préparatifs.
La MONUSCO est partie prenante du coup aux côtés des Congolais, des Sud-Africains et des Tanzaniens, vainqueurs du M23 et protecteurs des IMBONERAKURE lors de leur entrainement à Kiliba ONDS en RDC entre 2011 et 2014. La MONUSCO a, dans un premier temps, nié le fait pour finir par se dédire et le reconnaître lorsqu’elle a été accusée de mensonge flagrant par les activistes de la société civile de l’Est du Congo.
La pseudo-rébellion se prépare pour mener une attaque foudroyante sur les quartiers des villes et les villages à majorité Tutsi. Le Mugamba, le Bututsi, les quartiers Tutsi de Bujumbura, seront les cibles principales du déferlement. Les « assaillants » massacreront tout ce qui reste de Tutsi après près d’une année de tueries en continu, vieillards, femmes et enfants, dans un déluge de feu, de machette et de sang.
Il y aura pendant ce temps un ratissage systématique et quadrillé dans tout le pays, de manière qu’aucun Tutsi ou ce qui peut lui ressembler ne puisse échapper au pogrom. L’opération ne durera que quelques jours seulement, et le génocide sera parfait. Il sera le premier inscrit dans le palmarès des génocides qui n’auront laissé aucun survivant sur le théâtre de la « solution finale ».
Mahama dans l’œil du cyclone
Le deuxième projet d’horreur de Nkurunziza vise le camp de réfugiés de Mahama. Il est tout aussi machiavélique : il s’agit ni plus ni moins de lancer un assaut contre le camp et de tuer tous les Tutsi qui y vivent. Les concepteurs se sont inspirés, sur le plan purement technique, de l’attaque meurtrière menée en août 2004 par une action conjuguée - et revendiquée - des hutu FNL du Burundi et Mayi Mayi du Congo, contre les réfugiés Tutsi Congolais du camp Gatumba au Burundi.
L’opération a été un véritable carnage puisqu’en moins de 2 heures de barbarie et de terreur, elle a fait plus de 240 morts et encore plus de blessés. Une attaque conduite de la même manière par un Etat fera encore plus de temps de siège et nécessairement beaucoup plus de victimes.
La France a tout orchestré
La France et les Etats aux visions archaïques mais combien meurtrières d’empire nègre d’Afrique, sont intéressés à ce que cette attaque de Mahama ait lieu. Pour la France en particulier, elle ne voudrait pas quitter cette crise burundaise qu’elle a méthodiquement et patiemment montée sans avoir réglé le compte aux Tutsi en général et à ceux du Rwanda en particulier, qui l’accusent d’avoir participé au génocide des Tutsi en 1994.
Pour l’immédiat, la France sait qu’en éliminant Paul Kagame à la tête du Rwanda et en y plaçant un homme de sa tendance idéologique, l’accusation sera définitivement enterrée et elle reprendra en colonisateur des Bahutu les terres perdues du Rwanda. Pour le long terme, la France sait que la colonisation de l’Afrique centrale francophone ne sera jamais chose facile aussi longtemps qu’il y aura des Tutsi dans la région, raison pour laquelle l’encadrement du génocide au Burundi et la préparation de l’agression du Rwanda deviennent une priorité des services Afrique de Paris.
Tout pour créer une manœuvre provocatrice
La France espère qu’en effectuant une intrusion meurtrière dans le camp de réfugiés de Mahama en territoire rwandais, le Président Kagame, qui a su jusqu’ici résister à toutes les provocations de Bujumbura, ne manquera pas de réagir et de donner prétexte aux hostilités.
L’emplacement de Mahama offre autant de facilités pour une telle agression. Situé près de la frontière entre le Rwanda et la Tanzanie avec un prolongement forestier du côté de ce dernier pays, pas loin non plus de la frontière nord du Burundi, le site présente une porosité idéale, soit à partir de la forêt mal surveillée de l’est, soit tout droit à partir du Burundi toujours déterminé à provoquer n’importe comment son voisin du Nord.
La menace sur Mahama est donc réelle et sérieuse. Les responsables de la sécurité des réfugiés doivent prendre les dispositions qui s’imposent, soit en renforçant de manière particulière les services de protection du site, soit en déménageant les occupants du camp vers un autre endroit plus sûr. La précaution permettra d’éviter que le drame ajoute au drame, et fera honneur à tous ceux qui ont en charge la vie de tous ces innocents.
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