Le ministère de l’Intérieur kényan a annoncé vendredi 6 mai que pour des raisons de sécurité nationale, le pays voulait fermer rapidement ses camps de réfugiés, dont celui de Dadaab, à la frontière somalienne, l’un des plus grands au monde. Le gouvernement affirme aussi qu’il ne veut plus accueillir sur son sol de nouveaux réfugiés, en particulier somaliens. Des déclarations qui en rappellent d’autres.
Il y a un an, en avril 2015, quelques jours après l’attaque contre l’université de Garissa, le vice-président kényan demande au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés de rapatrier dans leur pays tous les réfugiés somaliens. Et ce, dans un délai de trois mois. La mesure fait polémique.
Finalement, le gouvernement revient sur cette décision : quelques semaines plus tard, il précise que le rapatriement des réfugiés se fera mais uniquement de manière volontaire.
Une stratégie ?
Aujourd’hui, rien ne dit donc que Nairobi ne fera pas marche arrière. Certes, le gouvernement a indiqué avoir dissous l’institution en charge des réfugiés. Mais dans les faits, la mesure n’est pas encore appliquée. Selon un employé cité par nos confrères de l’AFP, le personnel de l’institution n’est même pas au courant pour le moment.
Victor Nyamori, en charge des réfugiés à Nairobi pour Amnesty International, espère en tout cas que le Kenya n’ira pas au bout de sa démarche. Il se demande si cette annonce ne relève pas plutôt d’une stratégie pour obtenir des fonds supplémentaires de la communauté internationale.
RFI
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