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Le "keynésianisme thatchérien" qui émerge en Europe séduit les investisseurs internationaux

Redigé par atlantico
Le 19 février 2014 à 08:58

Dans l’œil des marchés : Jean-Jacques Netter, vice-président de l’Institut des Libertés, dresse, chaque mardi, un panorama de ce qu’écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché.
Le sondage réalisé par Goldman Sachs lors de sa dernière présentation en Asie a montré que pour 60% des gérants, l’Europe était la zone d’investissement la plus attractive. Le sondage réalisé par Goldman Sachs lors de sa dernière présentation en Asie a montré que pour 60% des gérants, l’Europe était la (...)

Dans l’œil des marchés : Jean-Jacques Netter, vice-président de l’Institut des Libertés, dresse, chaque mardi, un panorama de ce qu’écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché.

Le sondage réalisé par Goldman Sachs lors de sa dernière présentation en Asie a montré que pour 60% des gérants, l’Europe était la zone d’investissement la plus attractive. Le sondage réalisé par Goldman Sachs lors de sa dernière présentation en Asie a montré que pour 60% des gérants, l’Europe était la zone d’investissement la plus attractive. Crédit Reuters

Les bourses mondiales ont remonté de 2,4% cette semaine, selon l’indice MSCI AC World avec une meilleure performance (+2,4%) des marchés développés sur les marchés émergents (+2,1%). En Europe, le marché allemand (+3,9%) a fait nettement mieux que le marché français (+2,7%). Aux Etats-Unis, la hausse est de 3,2% pendant la semaine. Même si les risques sont encore nombreux (Chine, marchés émergents, éclatement de bulle immobilière…), les investisseurs semblent rassurés par la perspective d’une croissance mondiale de 3,6% en 2014, avec une croissance restant anémique en Europe autour de 1%.

En France, la Cour des Comptes craint un dérapage du déficit public en 2013, car les rentrées fiscales ont été selon elle surestimées. Le choc fiscal mis en place par le gouvernement a été totalement inefficace puisqu’en face de 33Md€ de prélèvements supplémentaires, il n’y a eu que 13Md€ de réduction du déficit public. Même si le nécessaire freinage des dépenses publiques est devenu la clé de voûte de la politique du gouvernement, on peut encore douter tant que nous n’aurons pas vu les premières mesures courageuses.

Le moteur de l’immobilier dans un pays où l’on manque cruellement de logements est totalement à l’arrêt. Notre pays est même devenu in des rares où la mise en chantier de logements va baisser en 2014.

La création d’emplois par le secteur privé, seule statistique qui compte vraiment, est toujours faible. Elles ont créé 14 700 emplois au quatrième trimestre après avoir supprimé 65 000 emplois sur l’ensemble de l’année. Le rebond de la fin de l’année mis en avant par les médias n’est tiré que par la progression de l’intérim.

Le « hollandisme » post voyage d’Etat aux Etats-Unis est un grand exercice de communication qu’on ne peut qu’approuver, après avoir nié pendant des mois que la France était sur une pente dangereuse en matière d’attractivité pour les investisseurs étrangers. Avec un peu d’humour, certains gérants pensent que François Mitterrand avait débarrassé la France du communisme en les écartant du gouvernement. François Hollande serait selon eux en train de faire la même chose en écartant les socialistes et les écologistes. A suivre…

En Allemagne, la production industrielle stagne depuis deux ans et le reste de l’Europe décline. Le crédit baisse aussi en Allemagne. Les taux longs sont supérieurs au taux de croissance de l’économie.

En Europe, on assiste à un timide redémarrage dans la zone Euro. L’Italie est encore en panne alors que l’Espagne et le Portugal ont l’air de redémarrer. La Grèce et Chypre sont toujours en récession profonde. Les investisseurs achètent les sociétés (il faut acheter les sociétés ont été détestées depuis cinq ans). Les meilleurs performances de la semaine ont été réalisées par Renault (+12,7%), Michelin (+8,8%) et Société Générale (+7,5%)

L’augmentation des allocations sur l’Europe dans les portefeuilles est en train de se produire. Le sondage réalisé par Goldman Sachs lors de sa dernière présentation en Asie a montré que pour 60% des gérants, l’Europe était la zone d’investissement la plus attractive. L’Europe serait dans une phase de « keynésianisme thatchérien » où l’on va mettre de côté le rigorisme monétaire de la Bundesbank en Allemagne et les exigences irréalistes de la CGT en France. On a un début de reprise économique et toujours beaucoup de pressions sur la BCE pour qu’elle reste particulièrement accommodante. A suivre…


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