Les journalistes de City Radio ont dit à Umuseke, le matin de ce lundi 27 août 2018, que leur patron leur a pris leurs téléphones, puis les a terrorisés avec des paroles méprisantes par ce qu’ils réclamaient leurs arriérés.

Les journalistes ont dit qu’ils sont conscients de la conjoncture financière qui prévaut chez la plupart des journaux privés, mais quand à cela s’ajoute le terrorisme et des paroles blessantes, cela dépasse la patience.

La réunion du personnel de la City Radio a commencé à 10h du matin, et le patron Kelvin Katuramu a saisi leurs téléphones et les a mis dans une autre chambre pour éviter que sa voix soit enregistrée.

Un des journalistes qui a requis l’anonymat a dit qu’ils ont considéré cet acte comme un signe de mépris et de harcèlement, car aux un s’il doit 9 mensualités, à d’autres 10, à d’autres encore 11.
Il a ajouté que le patron a pris l’habitude de leur dire avec arrogance qu’il y a beaucoup de jeunes garçons et filles talentueux désoccupés et qui sont prêts à venir les remplacer. Kelvin Katuramu leur aurait dit qu’il ne licenciera personne, qu’ils s’eniront d’eux-mêmes, exaspérés et incapables de réclamer quoi que ce soit.
Kelvin Katuramu n’a pas voulu répondre au téléphone quand Umuseke a essayé de le joindre,tout comme il n’a pas voulu répondre non plus au message écrit, pourtant lui parvenu, à l’évidence.

En 2009, le Haut Conseil des Journalistes lui avait ordonné de payer à l’un de se employés qui avait porté plainte contre lui. Les autres employés avaient saisi, quelques jours avant, du matériel de la radio pour rembourser les arriérés de leur collègue, lequel avait eu gain de cause lors du procès.

Un an auparavant, le Tribunal de Grande Instance de Nyarugenge avait ordonné à Kelvin Katuramu à payer à cet employé une somme de plus de 800.000frw qu’il lui devait. Certains des employés de CityRadio que Umuseke a pu contactés lui ont dit qu’ils sont entrain de chercher une autre voie pour mettre fin à cette pratique.