Le président Kagame a exhorté, samedi, le Conseil exécutif du FPR à examiner à la fois le chemin et les méthodes utilisées pour atteindre son objectif de développement pour tous et l’impact que la géopolitique continue à avoir sur le Rwanda.

Parlant à la Comité exécutif du FPR, le Président Kagame a déclaré que le FPR avait fait un choix :

"Nous pouvons choisir de se contenter de faire le moindre effort, de rester où nous sommes et rester à dépendre aux autres, même si cela signifie être maltraité. Vous pouvez choisir d’être défini par d’autres ou vous pouvez choisir d’être ce que vous méritez d’être. Notre histoire nous a enseigné le bon choix. Le FPR a fait le choix de travailler beaucoup pour atteindre la dignité du Rwanda. "

Le président Kagame a ajouté que le Rwanda ne peut pas se permettre de marcher à un rythme lent

« Notre situation ne nous permet pas de prendre notre temps. Nous devons travailler avec un sentiment d’urgence pour atteindre nos objectifs."

Abordant la question de ceux qui parlent de négociations avec les FDLR ou blâmer le Rwanda pour le conflit dans l’Est de la RDC, le président Kagame a souligné que c’était la preuve de ceux qui ont le luxe de parler mais souffrent pas de conséquences : « Quand les gens continuent à défendre l’idéologie du génocide, il est à rappeler que le chemin à parcourir est encore long. Nous ne pouvons rien prendre pour acquis. Pour le Rwanda, ce n’est pas seulement une question de discussion. Les conséquences sont une question de vie ou de mort pour le Rwanda ».

S’exprimant sur le thème de la réconciliation et de pardon, le Président Kagame a contesté ceux qui prétendent que tous les Hutus ont été contraints de présenter des excuses pour le génocide contre les Tutsi pendant l’événement YouthConnekt tenue le 30 Juin : "Pourquoi devriez-vous avoir un problème avec quelqu’un demandant le pardon en votre nom, mais pas avec celui qui a tué en votre nom. Nous ne sommes pas en train de mettre le blâme sur vous, ce sont ceux qui perpétuent des crimes en votre nom qui a mis le blâme sur vous. Le crime n’était pas simplement le meurtre, mais le silence de beaucoup face à la persécution des innocents. Demander pardon d’avoir choisi le silence alors qu’un crime a été commis en ton nom est la bonne chose à faire ».

Le président Kagame a conclu en rappelant au Conseil exécutif national du FPR de leur responsabilité en tant que dirigeants pour obtenir des résultats et de mettre l’intérêt des Rwandais au-dessus de toute autre : "Nous voulons construire un nouveau Rwanda. Celui qui ne repose pas seulement sur des mots vides, mais sur les réalisations ".

Source : Presidency Office