Les enquêtes de la MONUSCO ne confirment pas les propos de Mbonimpa

Redigé par Alida SABITEKA
Le 7 août 2014 à 01:08

Selon le rapport trimestriel de l’ONU, la situation politique au Burundi s’est considérablement détériorée suite à des divergences croissantes entre le parti le CNDD-FDD et l’UPRONA. Ce rapport met également l’accent sur l’intolérance politique qui se remarque entre le parti au pouvoir et les partis de l’opposition ainsi que les enquêtes menées par la MONUSCO qui n’ont produit aucune preuve de la présence des Imbonerakure à Kiliba Ondes.
Les tensions entre le CNDD-FDD et l’UPRONA ont mis l’huile sur le (...)

Selon le rapport trimestriel de l’ONU, la situation politique au Burundi s’est considérablement détériorée suite à des divergences croissantes entre le parti le CNDD-FDD et l’UPRONA. Ce rapport met également l’accent sur l’intolérance politique qui se remarque entre le parti au pouvoir et les partis de l’opposition ainsi que les enquêtes menées par la MONUSCO qui n’ont produit aucune preuve de la présence des Imbonerakure à Kiliba Ondes.

Les tensions entre le CNDD-FDD et l’UPRONA ont mis l’huile sur le feu.

Au début de 2014, la situation politique au Burundi s’est considérablement détériorée comme suite à des divergences croissantes au sein de la coalition gouvernementale entre le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) et l’Union pour le progrès national (UPRONA). Les tensions entre ces deux partis se sont ravivées lorsque l’UPRONA s’est opposée aux amendements constitutionnels proposés par le CNDD-FDD, qui auraient modifié l’équilibre du partage du pouvoir entre groupes ethniques du pays et permis au Président Nkurunziza de solliciter un autre mandat. Sans tarder, le 29 janvier, le Ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana a relevé Charles Nditije de la présidence de l’UPRONA.

Le BNUB déplore les sanctions accordées aux militants du MSD

Dans ce rapport, le BNUB a relevé plusieurs violations du droit à une procédure régulière lors du procès, notamment des violations du droit de se faire assister par un conseil, de la présomption d’innocence et du droit de disposer de suffisamment de temps pour préparer sa défense.

Le 8 mars, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les membres du MSD, qui prévoyaient d’organiser un rassemblement à leur permanence du parti. Certains manifestants ont fui et trouvé refuge au siège du MSD.
Lors des affrontements entre la police et les membres du MSD, ces derniers ont arrêté et désarmé deux agents de police qui étaient entrés dans les locaux sans mandat à leur poursuite. Les négociations entre le MSD et la police en vue de la libération des agents de police ayant échoué, la police a pris d’assaut le siège du MSD en faisant usage de gaz lacrymogène et de balles réelles. Au total, 13 personnes ont été blessées et plus de 80 ont été arrêtées.
Le 21 mars, la Haute Cour de Bujumbura Mairie a condamné 21 membres du MSD à la prison à vie ; 27 autres membres, dont trois mineurs, ont été condamnés à des peines d’emprisonnement de 3 à 10 ans, tandis que 22 autres ont été acquittés. Dans le même temps, le 12 mars, le Procureur général a émis un mandat d’arrêt contre le Président du MSD, Alexis Sinduhije, pour insurrection et rébellion. Il est entré dans la clandestinité et vit depuis en Europe.

Le Gouvernement du Burundi dément la probable distribution d’armes

Dans une déclaration publiée le 10 avril, le CNDD-FDD a qualifié les allégations selon lesquelles des armes et une formation avaient été fournies à la ligue des jeunes du CNDD-FDD, de rumeurs et de mensonges. Le Gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, le Bureau du Médiateur et tous les partis politiques proches du CNDD-FDD ont rejeté ces allégations. Dans le même temps, les appels des partis d’opposition, des organisations de la société civile, de la Commission nationale des droits de l’homme et de nombreux membres du Conseil de sécurité en faveur de la création d’une commission d’enquête indépendante ont été rejetés par le Gouvernement

La divulgation du contenu du télégramme du BNUB a aussi entraîné une détérioration
des relations entre le BNUB et le Gouvernement. Le 17 avril, le Gouvernement a déclaré le Conseiller pour les questions de sécurité du BNUB, mentionné dans ce télégramme, persona non grata pour tentatives visant à « déstabiliser » le Burundi. Environ sept semaines plus tard, un autre membre du personnel du BNUB, un agent de protection rapprochée, a dû quitter le pays lorsque le Gouvernement a demandé au BNUB de l’expulser.

L’agent avait, par inadvertance, laissé des munitions dans ses bagages, le 25 mai, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion à l’aéroport international de Bujumbura et avait remis les munitions aux autorités de l’aviation civile. Le BNUB a élevé des protestations dans les deux cas, car les mesures prises par le Gouvernement étaient contraires à l’accord sur le statut de la mission entre l’Organisation des Nations Unies et le Gouvernement.

Mbonimpa victime de ses propos sur la probable distribution d’armes

Un des ceux qui ont divulgué des informations du la probable distribution d’armes aux jeunes’’Imbonerakure’’ du parti CNDD-FDD, ce rapport du BNUB parle de Pierre Claver Mbonimpa, le Président de l’APRODH actuellement détenu à la Prison Centrale de Mpimba. Apres avoir donné des informations sur la présence des jeunes burundais sur le sol congolais, Pierre Claver Mbonimpa a été arrêté et accusé d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays.

Dans ce rapport, le BNUB indique des enquêtes menées par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) n’ont produit aucune preuve de la présence des Imbonerakure ni d’un entraînement paramilitaire d’éléments burundais dans la zone.


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