Les Etats-Unis ont évoqué les armes chimiques avec Damas

Redigé par IGIHE
Le 25 août 2013 à 11:09

John Kerry, chef de la diplomatie des Etats-Unis, a téléphoné jeudi à son homologue syrien, Walid al Moualem, pour regretter que Damas n’ait pas permis à une équipe d’enquêteurs de l’Onu, présents sur place, d’accéder au site d’une attaque présumée aux armes chimiques, a annoncé dimanche le département d’Etat américain.
John Kerry a en outre évoqué avec ses homologues saoudien, jordanien et turc les allégations selon lesquelles les forces fidèles au président Bachar al Assad ont mené mercredi dernier dans la (...)

John Kerry, chef de la diplomatie des Etats-Unis, a téléphoné jeudi à son homologue syrien, Walid al Moualem, pour regretter que Damas n’ait pas permis à une équipe d’enquêteurs de l’Onu, présents sur place, d’accéder au site d’une attaque présumée aux armes chimiques, a annoncé dimanche le département d’Etat américain.

John Kerry a en outre évoqué avec ses homologues saoudien, jordanien et turc les allégations selon lesquelles les forces fidèles au président Bachar al Assad ont mené mercredi dernier dans la périphérie de Damas un assaut aux armes chimiques, qui, selon les bilans fournis par l’opposition, a fait de 500 à 1.000 morts.

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a fait état samedi de la mort de 355 patients présentant des symptômes neurotoxiques sur les 3.600 transportés dans trois hôpitaux de la région de Damas.

"Si, comme il le prétend, le régime syrien n’a rien à cacher, il aurait dû permettre un accès immédiat et sans restriction au site, au lieu de continuer à attaquer la zone concernée, à bloquer l’accès et à détruire les preuves", a déclaré un responsable du département d’Etat américain.

Un porte-parole de David Cameron, le Premier ministre britannique, a auparavant annoncé que le chef du gouvernement du Royaume-Uni et le président américain Barack Obama avaient exprimé leur préoccupation face aux "signes de plus en plus importants" de l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne, au cours d’un entretien.

"Ils ont redit que l’utilisation conséquente d’armes chimiques mériterait une réponse sérieuse de la communauté internationale et ils ont tous les deux demandé aux responsables concernés d’examiner toutes les options", a déclaré le porte-parole de David Cameron.

La Maison blanche a précisé que Barack Obama et David Cameron sont convenus de se consulter concernant les "possibilités de riposte de la communauté internationale".

MÉFIANCE DES AMÉRICAINS

Une série précise de réponses possibles à une utilisation d’armes chimiques en Syrie a en outre été présentée samedi à Barack Obama, lors d’une réunion à la Maison blanche avec ses conseillers à la sécurité nationale.

Les conseillers du président américain lui ont exposé une "série de possibilités" de réaction, selon les termes de la Maison blanche qui n’a pas donné de détails sur les options évoquées et la date d’une décision éventuelle de Barack Obama.

Un sondage Reuters/Ipsos, mené aux Etats-Unis après l’assaut présumé de l’armée syrienne, montre qu’environ 60% des Américains s’opposent à une intervention américaine en Syrie en l’état actuel des choses et que quelque 46% d’entre eux continueraient à y être hostile si l’utilisation d’armes chimiques par Damas était avérée.

La présidence américaine a également annoncé que les services de renseignement des Etats-Unis continuaient de réunir des éléments sur l’utilisation présumée d’armes chimiques lors de l’assaut de mercredi.

L’US Navy s’apprête à renforcer sa présence en Méditerranée en raison des derniers développements de la situation en Syrie. Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense, a laissé entendre clairement qu’il s’agissait de positionner des forces navales en vue d’une éventuelle intervention militaire.

La marine américaine disposera ainsi de quatre destroyers dans la région, soit un de plus que prévu, mais des responsables de la Défense des Etats-Unis ont souligné qu’elle n’avait reçu aucun ordre d’intervention à ce jour.

Plusieurs sources ont par ailleurs annoncé samedi que les chefs d’état-major de différents grands pays occidentaux, dont les Etats-Unis, et du Proche-Orient devaient se réunir dans les tout prochains jours en Jordanie pour évoquer la situation en Syrie.

Reuters


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