Après quelques jours de répit, le calvaire des rwandais illégalement établis en Tanzanie est de nouveau au goût du jour. J’en prends pour preuve ce nouvel exode de 185 d’entre eux qui ont passé le poste-frontière de Rusumo le week- end dernier.
Ils étaient déjà au nombre de 120 à traverser le samedi 07/9/2013, un chiffre qui n’ a cessé de croitre le lendemain selon des estimations du ministère de la gestion des catastrophes et des refugies, MIDMAR, nous apprend le site RBA.

Certains parmi ces Rwandais forcés au rapatriement ont pu faire passer leurs troupeaux de vaches ainsi que quelques petits objets. D’autres par contre avaient des blessures dues aux tortures que leur ont fait subir les agents de l’armée et de la police Tanzanienne affectés à cette rafle-refoulement, témoignent ces « clandestins », qui ont vus leurs pièces d’identité déchirées en mille morceaux, alors qu’ils étaient encore valides, ajoutent-ils.

Les plus jeunes gens de sexe masculin parmi les refoulés avouent avoir parcouru un véritable chemin de croix, subissant un tabassage en règle, lorsque leurs maisons étaient incendiées. Un autre de souligner qu’il a pu vendre ses vaches, mais qu’il s’est vu extorquer tout l’argent issu de cette transaction. Malgré ces persécutions, ils persistent et signent qu’ils sont de nationalité Tanzanienne, mais reconnaissent quand même leurs origines rwandaises.

Le plus grand nombre de ces rwandais expulsés de Tanzanie est composé à majorité de femmes et d’enfants de familles décomposées, les membres des ménages étant séparés dans cette fuite éperdue.