Mi-janvier, dans un article intitulé « The End of Courtship ? » (« ne fera-t-on plus jamais la cour ? »), le New York Times expliquait le désarroi des nouvelles générations et leur incapacité à faire la cour comme leurs aînés. Les relations amoureuses se nouent désormais à coups de SMS et de mails, racontait le quotidien, et évoluent au sein de sorties en groupes d’amis plus qu’en tête-à-tête :
« Un dîner dans un nouveau bistro romantique ? Faites une croix dessus. Les femmes d’une vingtaine d’années aujourd’hui ont déjà de la chance si elles reçoivent un texto de dernière minute qui les invite à se joindre à une sortie déjà prévue. »

Cela va avec la fin de la galanterie. Comme l’expliquait The Atlantic en décembre dernier, la galanterie disparaît peu à peu. Le désir ou le besoin de protéger les femmes se fait de moins en moins pressant chez les hommes.
Quand le Concordia a sombré, il a permis d’évaluer à quel point, cent ans après avoir vu une majorité d’hommes mourir sur le Titanic pour laisser la place aux femmes dans les canots de sauvetage, les individus agissaient ou non de même.
Eh bien, selon une femme qui était à bord, tout le monde se poussait pour passer, et « surtout les hommes, qui étaient pires que les femmes ».
Mais selon Jill Filipovic, blogueuse féministe sur le Guardian, la galanterie est dépassée depuis longtemps.
« Nous ne sommes plus depuis longtemps à l’époque où un homme choisissait une femme pour faire sa vie, et où, en lui offrant des cadeaux et une promesse de mariage, il lui faisait la cour. Cette époque était déjà révolue du temps où mes parents se draguaient, du temps de mes grands-parents même. Et dieu merci : la femme n’avait pas grand-chose à dire dans le système de courtisanerie ; elle était censée se satisfaire simplement de ce que quelqu’un lui offrait des choses, et l’ôtait ainsi à la tutelle de son père. »
Jill Filipovic s’insurge contre la presse américaine qui, au moins une fois par an, explique que tout par à vau-l’eau et se penche sur la situation des femmes pour dire que tout va mal. Mais selon elle, l’idée que ne plus faire la cour puisse concourir à une quelconque difficulté est une erreur. Non, on ne fait plus la cour : mais on drague toujours. Et ce changement est extrêmement positif.
« Si votre but est de vous faire grandiosement courtiser, de vous retrouver mariée à 22 ans, évidemment, c’est sans doute plus dur qu’il y a 50 ans. Mais si votre but est de vivre une vie variée, d’apprendre des choses sur vous-même à travers des relations diverses, romantiques ou non, et de vous réaliser comme être humain avant de vous caser, eh bien il n’y a jamais eu de meilleure époque à vivre (surtout pour une femme). »
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