La Ministre rwandaise des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo, vient en ce mardi 7 juin 2016, de donner une conférence de presse au cours de laquelle elle a évoqué la question de relocalisation des réfugiés Barundi vers un autre pays dans le cadre de couper court aux accusations du Gouvernement burundais prétextant que le rwanda prête main forte à son opposition armée.

Elle a également parlé de l’expulsion, début mai, de 1500 Burundais en situation irrégulière au Rwanda.

"Aucun pays ne peut accueillir n’importe comment les étrangers. Si tu es réfugié soit ! Mais si tu es un voisin en quête de conditions de vie améliorées, tu dois suivre une certaine procédure d’entrée dans le pays",a-t-elle indiqué faisant allusion aux 1500 burundais en situation illégale priés de retourner chez eux pour se mettre en ordre avec les papiers de voyage.

L’exercice continue. En fait on a commencé avec un grand nombre de Burundais sans papiers d’entrée au Rwanda. Dans la Communauté EAC, nous n’avons pas de problème quand les ressortissants viennent chercher de l’emploi au Rwanda. Nous approuvons. Mais il ya des documents d’usage pour cela", a-t-elle ajouté.

Abordant la question de la relocalisation des réfugiés burundais, la Ministre a déclaré qu’aucun pays tiers n’a manifesté la disposition de les accueillir. Cette décision du Gouvernement rwandais avait été prise, a-t-elle dit, pour réduire les intrigues cachées derrière les accusations d’immixtion du Rwanda dans les affaires burundaises.

Elle a clarifié la question sans toutefois être assez précise à ce sujet :

"Pource qui est du Burundi, il y a beaucoup d’intervenants intéressés. Beaucoup de pays ont des intérêts cachés. Nous ne souhaitons pas que les Barundi qui ont cherché refuge chez nous ne se mêlent pas dans ces questions politiques", a-t-elle dit.