Au Burundi, le métier du cinéma prend du champ petit à petit. Des talents se découvrent progressivement. Une actrice burundaise du nom de Lynda Brown Kana commence à avoir un visage qui est familier aux fans du cinéma burundais. Qui est-elle ?

Lynda Brown Kana

Lynda Brown Kana est une jeune actrice burundaise qui est née le 5è jour du mois d’Octobre en 1989 dans la commune urbaine de Cibitoke. « Je suis la cadette d’une famille de deux enfants », a-t-elle dit avec un sourire aux lèvres lors de son interview avec IGIHE. Lynda a débuté ses études à l’âge de 5 ans à l’Athénée Primaire. Mais elle n’y a pas tardé parce qu’après moins de trois mois elle partit faire ses études au Rwanda où elle a fait l’école primaire Intwali puis Ecole Zaïroise avant de revenir dans son pays natal pour terminer ses études secondaires en Informatique de gestion en 2009.

Actuellement, étudiante en deuxième licence dans la faculté de service social, option psychothérapie à l’Université Espoir d’Afrique, Lynda Brown dit être passionnée par le métier d’être actrice et faire de la psychothérapie. « J’aime aider les gens », telle est la réponse qu’elle a donnée sur le pourquoi de son choix de suivre des études de psychothérapie. Son autre passion qui est de jouer dans les films a commencer dès son bas âge lorsqu’elle était encore à l’école primaire. « Je faisais des sketch quand j’étais à l’école primaire », nous a-t-elle dit. Lynda Brown Kana est apparue sur écran pour la première fois en 2002 dans des séries télévisées de la Troupe « Mfise agakiza  », troupe de l’Eglise Vivante de Bujumbura.

Lynda Brown Kana

Le parcours de Lynda Brown Kana dans le monde du cinéma professionnel, dans un contexte non-religieux a débuté en 2008. Cette année elle apparait comme figurante dans «  Journal d’un coopérant », un long métrage d’un canadien du nom de Robert Marin. En 2010, avec son entrée dans Imagination Films, au côté de Pacifique Nzitonda, Evrard Ngendakumana, Lynda Kana jouera dans « L’Avortement », un court-métrage d’Evrard Ngendakumana qui lui vaudra le Prix de Meilleure Actrice dans l’édition de 2011 du Festival International du Cinéma et d’Audiovisuel du Burundi(FESTICAB). Prix qu’elle décrochera encore une fois 2 ans après, dans le même festival avec son rôle dans « SANA », un court-métrage de Floriane Kaneza. L’histoire de ce dernier film cité s’est inspiré de Lynda Brown Kana.

Cette actrice passionnée est déjà apparue aussi dans les films suivants :

The Crook, en film de Pascal Buyoya qui a eu le prix de meilleure image au FESTICAB 2011 ;
La chasse d’eau, film de Dacia Munezero ;
Femme fatale, un film du belgo-congolais Thierry Lusembule, film dans laquelle elle a joué lors de sa participation au Festival International de Films d’Amour de Mons en Belgique.
Ubu n’ejo, une série rwandaise ;
50 œuvres, 50 bétises de Gratia Ndikumana ;
Welcome Home de Joseph Ndayisenga où elle est apparue comme figurante ;
Au-delà des collines, film produit par l’ONG International la Benevolencija ;
Fier de moi, un film de Yannick Ndayisaba qui sort aujourd’hui le 28 Septembre 2013.

Lynda Brown Kana

Lynda Brown Kana aime regarder des films japonais qui sont joués en langue japonaise pour le seul souci qui est de développer son talent d’actrice. Elle est fan de film et de la musique ainsi que les karaokés qui vont jusqu’à l’aube. Lynda est une actrice douée dans l’apprentissage des langues. Elle connait 6 langues au total : le kirundi, le kinyarwanda, l’ougandais, le français, l’anglais et un peu de lingala. Léonce Ngabo disait-il : « Le talent d’actrice de Lynda est un héritage génétique ». Cela parce que, figurez-vous, la grand-mère de Lynda a interprétée le rôle de la maman de Gito dans le film « Gito l’ingrat » de Léonce Ngabo.