Mme Monique Mujawamariya est une rwando canadienne de 60 ans vivant en Afrique du Sud. Elle a fondé une ONG Mafubo internationale présente dans 40 pays du monde. Elle s’attelle à renforcer la capacité de la femme et de la jeune fille ressortissant des pays en développement.

Monique avec les jeunes élèves du Groupe Scolaire de Gisagara au Sud du pays.

« L’expérience de plus de 30 ans dans le mouvement associatif m’a amené à penser différemment, à créer quelque chose pour accompagner les femmes pour les conscientiser sur leur potentiel et leur pouvoir de s’en sortir elles mêmes bâtir leur propre autonomie et ne plus être dépendantes et ne plus perpétuellement tendre les mains, nous voulons les amener à être fière de se réaliser », a confié à la presse Mujawamariya qui passe son temps entre deux avions pour rendre visite aux Mafubo nationales éparpillées partout dans le monde.

Monique entourée des femmes-membres du Conseil d’Administration Mafubo-Burundi

Mujawamariya a une obsession ; celle de voir la femme et la jeune fille des pays en développement avoir un libre accès à l’éducation, au logement décent et surtout à l’autonomisation financière. A travers ses 40 Mafubo nationales, elle lutte sur le plan d’amour propre de la femme au foyer en participant à la campagne pour l’éradication des violences conjugales et autres violences sexuelles faites aux femmes et à la jeune fille. A son agenda, elle pense également à préserver les femmes des maladies qui attaquent leur appareil reproductif. Bref c’est tout un programme.
Même si elle présente son ONG comme apolitique, voilà un bel modèle de politique humanitaire conseillée à tous les hommes et femmes de bonne volonté de par le monde.

Les réalisations de Mafubo Burundi au profit des femmes

« Nous avons 50 maisons terminés au Burundi pour créer le premier centre de transit des femmes sans abris à Bujumbura. A Dakar, nous avons commencé la construction d’un centre d’accueil pour les cancereuses », a-t-elle confié avant de déclarer qu’elle réserve un projet grandiose pour Mafubo Rwanda qui est en gestation pour pouvoir voir le jour pour bientôt.

Une école d’excellence pour infirmières et l’exportation de la main d’œuvre vers les pays occidentaux
« J’ai connu quelques problèmes pour mettre sur pied Mafubo Rwanda. Mais il n’est jamais trop tard quend on veut bien faire. Sitôt Mafubo Rwanda inaugurée, nous avons un projet d’une école d’infirmières pour les jeunes filles rwandaises issues de ménages pauvres. Sitôt auront-elles terminé leur formation que nous aurons organisé un réseau d’emplois à exécuter au Canada et ailleurs où une grande population vieille a besoin de soins infirmiers. Nos jeunes filles pourront signer des contrat de travail de 5 ans renouvelables. Elles travailleront pour des devises nécessaires au Rwanda et particulièrement à leurs familles », a dit Mujawamariya indiquant que tous les arrangements de jumelage avec une école canadienne sont terminés.

Une grande dame, un noble idéal !

Cette femme rwando canadienne montre décidément qu’elle est à la pointe du combat féministe et de celui de la réduction de la pauvreté dans son pays tout autant que sa lutte pour la dignité et la revalorisation de la femme est sans borne.

Elle déplore le manque d’encouragement dont de telles actions nécessitent de la part des rwandais conscients que faire connaître notre culture à l’échelle mondiale est un geste de grande diplomatie et un devoir de tout bon patriote. Les Mafubo au Rwanda doivent être soutenues pour être à la hauteur de leur rôle ; elles sont si on peut le dire les porteuses de cette belle philosophie de la solidarité féminine qui prend sa source au Rwanda.