ministre Protais Mitali : commémorer nos héros est notre devoir

Redigé par Jean-François Isibo
Le 1er février 2012 à 03:50

Au cours de la veillée dans la soirée du 31 janvier au 1er février 2012, le ministre de la culture et des sports, Protais Mitali, a exhorté la population rwandaise à toujours commémorer les héros du Rwanda est d’en faire un devoir.
Le ministre Mitali a indiqué que la commémoration des héros permet de mieux réfléchie sur leurs actes héroïques et incite la population rwandaise au patriotisme. Il a ajouté que les héros du Rwanda ont laissé comme héritage incomparable à ce pays la dignité.
Le ministre (...)

Au cours de la veillée dans la soirée du 31 janvier au 1er février 2012, le ministre de la culture et des sports, Protais Mitali, a exhorté la population rwandaise à toujours commémorer les héros du Rwanda est d’en faire un devoir.

Le ministre Mitali a indiqué que la
commémoration des héros permet de mieux réfléchie sur leurs actes héroïques et
incite la population rwandaise au patriotisme. Il a ajouté que les héros du
Rwanda ont laissé comme héritage incomparable à ce pays la dignité.

Le ministre Protais Mitali a fait savoir
que chaque rwandais et/ou rwandaise devrait être un héros en se comportant en
personne intègre dans son quotidien. Toute la population rwandaise devrait être
ornée de médailles de mérite grâce à ses actes de bravoure.

Il a interpellé cette population à plus de vigilance pour prévenir particulièrement toute violence faite aux enfants comme le stipule le thème de cette année.
Cette veillée a été animée par le ballet national. La journée des héros nationaux est célébrée le 01 février de chaque année au niveau de la zone partout au Rwanda.

Catégorisation
des héros

1.  Le soldat inconnu :
Le soldat inconnu a sélectionné parmi d’autres soldats ayant sacrifié leurs vies et qui n’ont pas été identifiés de façon spéciale. Le soldat inconnu représente tous les militaires qui ont péri sur le champ de bataille dans le temps, actuellement et à l’avenir en défendant le drapeau national.

La tombe du soldat inconnu est un signe
marquant l’honneur par excellence que le pays attribue aux fils et filles du
Rwanda qui ont versé leur sang en vue d’avoir un pays, l’indépendance et l’intégrité
territoriale.

Général Major Fred Gisa Rwigema :
Il est né à Mukiranze, du district de Kamonyi, en province du sud le 10 avril 1957. Fils d’Anastase Kimonyo et de Catherine Mukandilima, marié à Jeannette Urujeni le 20 juin 1987, ils ont deux enfants que sont Junior Gisa et Teta Gisa.

Fred Rwigema est mort le 02 octobre 1990
à Kagitumba, dans le district de Nyagatare, en province de l’est sur le champ d’honneur,
après avoir lancé l’offensive de la libération du Rwanda.

Dons son tendre enfance, Fred Rwigema se posait toujours la question de leur départ du Rwanda et ce qui les empêchait d’y retourner. Il aimait lire des livres de héros qui ont lutté pour la libération de leurs pays comme Kwame Nkrumah, Mao-Tse-Tung et Fidèle Castro.

En 1974, Fred abandonne l’école
classique, va en Tanzanie pour des entraînements militaires et des leçons de
politiques.

En 1976, il prend la route à destination du Mozambique en compagnie d’autres combattants du FRONASA. Ils étaient entourés d’autres formations politiques avec l’aide de Mwalimu Julius Nyerere en l’occurrence ZANU, ZAPU, ANC, KM ET FRELIMO.

En 1979, il était parmi les leaders du
FRONASA, à la tête du « Mondlane 4 th Infantry Column » dans la
guerre contre le régime d’Idi Amin Dada.

En 1981, avec 27 autres jeunes dont deus rwandais, Fred Rwigema et Paul Kagame, ils ont lancé une offensive avec Kaguta Museveni pour se débarrasser d’Obote.
En 1985, Fred Rwigema était toujours parmi les leaders du NRA, branche armée du RNM. C’est alors qu’il a commencé à entraîner les rwandais à la guerre.
Tout en gardant l’identité rwandaise, feu Fred Rwigema a occupé d’importants postes au sein du NRA comme le chef d’état major adjoint, vice ministre de la défense et officier supérieur des opérations militaires (Overall Operations Commander).
Au cours de tous ces combats, Fred Rwigema était un militaire digne de ce nom, un modèle de par ses actions et son comportement, de bonnes mœurs et respectant les lois.
Toutefois, il avait instamment à cœur le Rwanda et n’arrêter jamais de dire que sa libération est impérative.
Fred Rwigema a toujours été caractérisé par l’intégrité et l’intelligence, l’honnêteté, une vision lointaine, la tolérance, le respect des autres, diriger par l’exemple, il aimait la culture rwandaise et le sport, il a été le rassembleur des gens. Il a, on ne peut plus, été un modèle de sacrifice et de patriotisme.

2. 
Le
roi Mutara III Charles Léon Pierre

Il est né à Nyanza, dans le district de Nyanza, en province du sud, en 1911. Fils du roi Yuhi IV Musinga et de Radegonde Nyiramavugo Kankazi, Mutara III a été intronisé sous le gouverneur Voisin et monseigneur Classe le 16 novembre 1931. Son père Musinga venait d’être détrôné le 12 novembre de la même année.
Le 15 octobre 1933, il a été baptisé par monseigneur Léon Classe portant le nom de Charles Léon Pierre et Pierre Ryckmans, haut gouverneur du Congo Belge et du Ruanda-Urundi, a été son parrain. Marié à Nyiramakomali et divorcé en 1940. Il a ensuite épousé le 18 janvier 1948 Rosalie Gicanda et n’a jamais eu d’enfant avec elles. Sa maman, la reine-mère, Nyiramavugo Kankazi, a également été baptisée du nom de Radegonde.

Depuis 1929, alors chef des régions
Nduga et Marangara jusqu’en 1950, le roi Mutara III Rudahigwa a mis sur pied
une politique de bonne entente entre l’Etat et l’église catholique belge
au point de confier le royaume du Rwanda au Christ Roi de l’univers à Nyanza,
le 27 octobre 1946.

Entre 1950 et 1959, date de sa mort inopinée à Bujumbura, le 25 juillet 1959, le roi Mutara III Rudahigwa a lutté pour la promotion du bien-être de la population rwandaise et pour l’indépendance du pays.
Le roi Rudahigwa a été remarquable par la lutte contre l’injustice à la cour royale et dans ses œuvres de chaque jour où il rendait justice à la population surtout aux vulnérables.
Rudahigwa s’est attelé à l’enseignement des rwandais en créant le fonds Mutara, il a demandé aux Jésuites de construire le collège à Gatagara, puis ils l’ont implanté à Bujumbura sous le nom de collège International du Saint-Esprit. Il a fondé l’école islamique des héros de Nyamirambo, il a construit des écoles laïques, l’école des fils et filles de Mutara et a envoyé les premiers rwandais en Europe.
Mutara III a initié des réformes en politique, a supprimé les offrandes de lait dédiées au Roi pour former sa propre ferme, a mis fin aux travaux forcés, a aboli l’exploitation de l’homme par l’homme, a voulu effacer le livre des impôts contenant les ethnies, mais les belges ont refusé, il s’est opposé « à la mort de Gitera pour s’attaquer plutôt aux causes incitant Gitera à agir déloyalement ».
Rudahigwa s’est battu pour l’unité et l’indépendance des rwandais, c’est pourquoi la population rwandaise pense que cela a été la cause de sa mort autant que Patrice Lumumba de l’actuel République Démocratique du Congo et Louis Rwagasore du Burundi voisin
.

3. 
 Michel Rwagasana

Il est né à Gitisi et Nyamagabe, dans le district de Ruhango, en province du sud en 1927.
En 1956, il s’est marié avec Suzanne Nzayire. Entre 1945 et 1950, il a étudié au groupe scolaire d’Astrida, des frères de la charité, où il a obtenu un diplôme d’Assistant Administratif.
Michel Rwagasana a exercé plusieurs fonctions où il jouissait de la confiance due à son intégrité et l’abnégation en tant que fonctionnaire de l’Etat beige de Bujumbura. Il a é secrétaire général du haut conseil national. Depuis 1954, il était secrétaire particulier du roi Mutara III Rudahigwa.
A cause de sa lutte pour l’unité des rwandais, l’indépendance du pays et la lutte contre le divisionnisme, il a été premier secrétaire du parti UNAR et a fait partie de la délégation du Rwanda qui se réunissait des pays étrangers et à l’ONU.
Michel Rwagasana a montré un bel exemple en privilégiant l’intérêt national  avant toute chose parce qu’il aurait pu accepter un poste au gouvernement divisionniste dirigé par son frère Grégoire Kayibanda, président de la république.
4.  Agathe Uwilingiyimana
Elle est née à Gikore, dans le district de Gisagara, en province du sud, le 23 juin 1953. Fille de Juvénal Ntibashirakandi et de Xavérine Nyirantibangwa. Mariée à Ignace en 1976, ils ont eu cinq enfants.
Elle a été la première dame à occuper le poste de premier ministre du 17 juillet 1993 au 7 avril 1994 durant le génocide, elle a été tuée par les forces armées rwandaises, armée régulière à cette époque.

Agathe Uwilingiyimana a du courage
exceptionnel en luttant contre l’injustice au moment où elle était ministre de
l’enseignement et secondaire sous le régime divisionniste et régionaliste de
Juvénal Habyarimana.

Elle a encore fait montre de bravoure sans précédent lors du génocide essayant vainement de ramener le calme dans un pays envahi par des tueurs enragés. Nul ne peut douter que l’une des dames rwandaises à avoir lutter pour l’égalité de la femme rwandaise.
5.  Félicité Niyitegeka
Elle est née à Vumbi, dans le district de Huye, en province du sud en 1934. Fille de Simon Sekabwa et d’Angéline Nyirampanuka, elle a été tuée le 21 avril 1994 parce qu’elle avait refusé de se désolidariser d’avec ceux à qui elle avait donné refuge ainsi que ses consœurs au centre Saint Pierre de Gisenyi. Son frère, le Colonel Nzungize, l’avait avertie pour qu’elle se débarrasse des réfugiés et de quitter ce centre pour l’abandonner à ceux qui sont destinés à mourir. C’est ce qu’elle a refusé à travers une lettre pleine de compassion et d’héroïsme à son frère.
Dans sa vie, Félicité Niyitegeka, a prouvé que l’héroïsme réside dans le quotidien d’une personne, que ce soit en enseignant ou en éduquant, dans la gestion des biens d’un établissements où elle a travaillé, en dirigeant les membres de sa congrégation ou en aidant les plus nécessiteux. Tous ces actes, elle les a réalisés avec succès, ce qui lui a valu le respect et l’admiration de ses consœurs.
Etre modèle était son leitmotiv raison pour laquelle elle avait opté de se donner pour les autres en acceptant de perdre sa vie au lieu de basculer dans la division ethnique.
 
 
 6.  Les élèves de Nyange
Ceux qui peuvent être qualifiés d’héros sont les élèves qui se trouvaient à cette école dans la nuit du 18 mars 1997 au moment des attaques des infiltrés étant donné qu’il y en a qui sont morts et d’autres ont survécu.

Les élèves de Nyange ont lutté pour les
idéaux de l’unité des rwandais jusqu’à la mort de certains d’entre eux
acceptant de sacrifier leurs vies au lieu de se séparer.

Ils ont servi d’exemples au rwandais en général et à la jeunesse en particulier dans la lutte contre le divisionnisme et en se donnant pour les droits de la personne.

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