Mobicash : Proposition d’un partenariat public-privé pour la collecte des impôts

Redigé par Pascal Nyagahene
Le 22 décembre 2016 à 09:43

Pascal Nyagahene, dans le texte ci-après, donne des solutions pratiques pour une grande mobilité des flux monétaires avec des paiements et autres transactions électroniques étendus sur des couches populaires. Dans sa démarche, il invite les pouvoirs publics intéressés à entrer en partenariat d’affaires dans ce projet où ils gagnent dans, entre autre, la collecte des taxes et impôts. Ci après son argumentaire.
La perception des impôts, ce n’est pas du bénéfice net pour l’État et a un cout exorbitant (...)

Pascal Nyagahene, dans le texte ci-après, donne des solutions pratiques pour une grande mobilité des flux monétaires avec des paiements et autres transactions électroniques étendus sur des couches populaires. Dans sa démarche, il invite les pouvoirs publics intéressés à entrer en partenariat d’affaires dans ce projet où ils gagnent dans, entre autre, la collecte des taxes et impôts. Ci après son argumentaire.

La perception des impôts, ce n’est pas du bénéfice net pour l’État et a un cout exorbitant pour la collecte d’impôts. Ce cout regroupe les dépenses de personnel, de fonctionnement et d’investissement en administrations fiscales : les services généraux, le Recouvrement et la Perception, l’Inspection spéciale des impôts, les douanes et accises, etc….

Passons sur les coûts de gestion par l’Etat de la collecte de l’impôt, frais qui englobent la rémunération des fonctionnaires chargés du contrôle et de ceux qui suivent les contentieux. S’agissant d’un impôt fortement individualisé reposant sur des évaluations multiples, cette occupation induit une dépense qui, par rapport au rendement de l’impôt, est substantiellement plus élevée que les frais de gestion d’une imposition de masse.

L’idée motrice de MobiCash est de proposer un renversement conceptuel au niveau fiscal : le contribuable n’est pas tant considéré comme un redevable que comme un client qui s’acquitte de ses prestations aux différents services publics municipaux. La deuxième idée est d’automatiser les processus en informatisant la base de données des contribuables et les procédures de paiements.

Enfin, l’actualisation et la vérification permanente de la réalité du contexte municipal par rapport à la base de données est un outil qui permet d’augmenter le nombre de contribuables, mais aussi d’ajuster au mieux les impôts à payer.

Modalités innovantes de recouvrement fiscal.
Des contribuables considérés comme des « clients »
La pierre de touche de MobiCash dans l’administration fiscale est de considérer les contribuables comme des clients. Tout est fait ici – aspect des locaux, formation du personnel, accueil des citoyens – comme s’il s’agissait d’un service commercial. Or cet aspect de communication est très important pour lutter contre l’évasion fiscale. La lourdeur bureaucratique de l’ancien service municipal des impôts et le sentiment d’inefficacité de l’autorité publique, n’aidaient pas à lutter contre ces évasions.
Une liste des « contribuables spéciaux », que sont les grandes entreprises qui doivent s’acquitter de sommes importantes, sera de plus créée pour leur offrir un service spécifique. Dans cet esprit, un accueil personnalisé leur est réservé et des facilités de paiement leur sont proposées. Tout va dans le sens de la valorisation de l’investissement plus important des entreprises et des commerces de la ville, afin d’améliorer le rendement de l’impôt sur les activités économiques.

Diminution des démarches administratives

L’un des points importants pour l’amélioration du rendement fiscal est de faciliter au maximum les démarches des contribuables pour le paiement de l’impôt, par rapport au système existant long et fastidieux.

Avec MobiCash, le contribuable ne doit se rendre qu’une seule fois chez nos agents. Le temps d’attente est diminué par plusieurs points de présences des agents qui reçoivent simultanément des clients et par l’élargissement de l’amplitude d’ouverture (de 8h à 20h en continu).

Les impôts sont calculés automatiquement par la base de données, en fonction d’informations actualisées par les systèmes de la Direction Générale des impôts. MobiCash soumet ces informations au contribuable qui les valide puis elle crée une instruction de paiement avec un numéro unique. Une fois que le client s’est acquitté du montant chez l’agent de son choix, c’est cette dernière qui crédite le compte du Trésor avec comme libellé le numéro de référence de paiement.

MobiCash valide ensuite le paiement avec le relevé de compte fiscal de la Direction Générale des Impôts. Le contribuable, une fois son paiement effectué, n’a donc plus à revenir chez MobiCash et peut payer à l’avenir à partir de son téléphone.

L’informatisation et l’automatisation des processus fiscaux
L’informatisation et l’automatisation des processus fiscaux permettent d’améliorer les démarches fiscales et ainsi augmenter le rendement des impôts. Les informations nécessaires pour l’administration fiscale sont nombreuses et de natures diverses : base des contribuables et des entreprises, biens possédés, cartographie urbaine et adressage, etc.

L’informatisation de ces données permet une gestion beaucoup plus rapide et plus fine des processus fiscaux. L’arbitraire est notablement réduit du fait de cette automatisation. La corruption devient plus difficile à mettre en place et le sentiment de traitement différencié peut tendre à s’effacer. Le système qu’utilise MobiCash pour la gestion des données est le progiciel MobiCore développé par nos Ingénieurs logiciels.

Il est utilisé dans le cadre de la collecte des impôts pour gérer l’ensemble de la base de données des contribuables et des impôts dus. Cette solution, qui requiert d’importantes compétences techniques, permet d’adapter exactement le progiciel aux nécessités de nos clients. Elle permet également d’avoir une grande finesse dans le traitement de la base de données, pour une adéquation compète avec la tâche de la gestion des impôts.

L’utilisation des nouvelles technologies dans la gestion urbaine, par l’informatisation et l’automatisation des processus fiscaux, est une source de meilleurs rendements car l’acquittement des dettes fiscales devient moins fastidieux, nécessaire et plus proportionné à la situation de chacun.

Mais c’est avant tout le temps gagné par l’automatisation des processus qui permet d’investir dans de nouvelles actions, laissées de côté jusqu’alors, comme la communication ou l’actualisation des données municipales.

Une veille territoriale pour l’actualisation des données
Afin d’améliorer l’adéquation entre la réalité de la municipalité et la base de données qui permet de dresser les impôts dus, MobiCash utilise des outils de veille territoriale et de vérification. En effet, l’une des tâches importantes de MobiCash est l’actualisation de la base des contribuables sur le territoire national relativement à la croissance démographique. Cette actualisation permet de faire rentrer dans le cadre fiscal, des habitants qui en étaient – volontairement ou non – exclus.

De plus, un recensement est organisé chaque année par des employés de MobiCash pour mettre à jour la base des contribuables, entreprises et commerces en tête, présents dans divers municipalités. Le but de ces recensements est de déterminer le nombre d’entreprises dans la municipalité, d’actualiser le registre d’informations du contribuable, de capter de nouveaux contribuables, de diminuer le taux d’évasion fiscale et d’établir une planification fiscale. Ce recensement est un facteur très important dans l’augmentation du nombre de contribuables, donc dans l’augmentation des ressources fiscales.

Une recette simple et efficace, qui peut inspirer des expériences similaires
Ces mécanismes, mis en place de façon conjointe, permettent de changer la culture fiscale et la notion commune d’intérêt public pour les habitants, de rendre le processus de paiement des impôts locaux le plus facile et le plus « indolore » possible et enfin de compter sur des informations fiables et actualisées.

Ce qui reste important à retenir, à partir de cette étude sur la délégation de la collecte des impôts, est que même dans un contexte d’absence de culture du contribuable et d’évasion fiscale élevée, des solutions sont possibles pour améliorer les recettes et le rendement de l’impôt. L’analyse des mécanismes utilisés par MobiCash a révélé que les moyens à mettre en place ne sont pas hors de portée des municipalités ou des entreprises qui souhaiteraient proposer une telle délégation.

Les idées motrices de la réussite d’un tel projet se portent en effet sur trois axes : la valorisation des contribuables, par la communication et la simplification des démarches, l’informatisation des données et l’automatisation des procédures, pour augmenter l’efficacité du processus fiscal, et enfin la veille territoriale pour une plus grande adéquation avec la réalité.

La forte implication des équipes municipales reste avant tout un point clef de la réussite d’un tel projet. MobiCash ne peut appliquer elle-même une coercition sur les contribuables et la coopération avec l’autorité locale est indispensable. De plus, l’entente, la collaboration et le sentiment de transparence sont nécessaires pour la réussite de cette délégation. Le poids du service municipal des impôts, comme « organisme régulateur », même s’il n’est pas neutre et dégagé des intérêts de l’une des parties, est très important dans la mise en place des objectifs et dans le sentiment de transparence qu’en ont les contribuables.

Les éléments mis à jour sur cette gestion innovante de la collecte des impôts locaux pour des municipalités sont donc, si ce n’est transposables, pour le moins réutilisables dans d’autres contextes ou d’autres situations. Les perspectives d’autonomie financière pour les institutions locales, et par conséquent les possibilités d’investissement dans les infrastructures de base et les services essentiels, sont donc l’horizon de telles innovations dans le cadre particulier des pays en développement.


La banque à distance atteint de très nombreux consommateurs non bancarisés
, comme en attestent les données fournies par huit pionniers du secteur. Les attentes la concernant sont amplifiées par les expériences du Kenya et du Brésil. Au Kenya, près de la moitié (45 %) des adultes sont clients de M-PESA, ce qui représente deux fois le nombre de personnes détentrices d’un compte bancaire (23 %) (FSD Kenya 2009). Au Brésil, les banques gèrent un réseau de 71 000 détaillants collecteurs de dépôts dans toutes les municipalités du pays (Jayo 2010).

Selon une étude du CGAP de 2007 (Siedek), au moins 75 % des Brésiliens ont recours à des détaillants de banque à distance, alors que seuls 43 % des habitants détiennent un compte bancaire.

Le bas de la pyramide économique présente un secteur de croissance important pour les banques dans les marchés émergents. De nombreuses tentatives pour craquer cette opportunité ont échoué en raison d’un manque d’appréciation des nouvelles technologies capables de révolutionner l’innovation qui est nécessaire dans les domaines bancaires essentiellement dans le domaine du produit, de la distribution et des processus.

Dans le même temps, les opérateurs de réseaux mobiles se sont agressivement engouffrés dans cette espace. L’utilisation de magasins de détaillants et les téléphones mobiles, de nouveaux canaux de distribution ainsi que le déploiement d’un ensemble de base de transaction, d’assurance, d’épargne et de prêt soutenus par des processus d’affaires applicables aux marchés à faible revenu est un moyen de déverrouiller les opportunités bancaires qui ont pour si longtemps et piégé au fond de la pyramide.

N’est-il pas étrange que tandis qu’il existe sans aucun doute une valeur latente significative en attente d’être déverrouillé au bas de la pyramide, il y a 50% de la population mondiale qui n’a toujours pas accès aux services financiers formels que ce soit ?

Les possibilités financières au bas de la pyramide en eux-mêmes regorgent une importante valeur inexploitée pour les banques. La question que les banques devraient donc se poser n’est pas « y a-t-il moyen de faire de l’argent en entretenant sur ce marché », mais plutôt « comment pouvons-nous faire de l’argent en offrant des services adéquats sur ce marché".

Dans les pays en développement, les personnes à faible revenu expriment clairement leur désir d’épargner. Cependant, la seule avenue qui s’offre à elle est souvent d’utiliser des services informels car l’offre des banques commerciales en matière d’épargne est limitée, voire inaccessible. Pourtant, plus de personnes ont besoin d’épargne que de crédit, et ce, à toutes les étapes de leur vie. L’épargne est donc un important levier de développement économique et d’autonomie, qui sert autant les institutions financières que leurs clients.

MobiCash préconise par ailleurs la collecte de l’épargne comme principale source de financement des institutions financières. L’avantage concurrentiel de la technologie MobiCash réside dans sa souplesse, ses processus opérationnels efficaces et sa vision simpliste sur la prestation de services bancaires.

Description du Système MobiCash
Système Agnostique
La technologie MobiCash fonctionne sur tous les modèles de téléphones et sur tous les réseaux des opérateurs mobiles. Il est connu que les opérateurs de téléphonie mobile utilisent le paiement mobile comme mécanismes de fidélisation et rétention de leur clientèle.

Nous avons vu plusieurs implémentations et solutions propriétaires de ce genre qui sont faites dans une boucle fermée et qui conduisent à la paralysie du marché en rendant les divers systèmes difficilement interopérables et à terme entrainent une certaine paralysie du marché. Cette conception ne permet pas une croissance d’échelle. L’argent est conçu pour se déplacer de manière indépendante et le même paradigme doit s’appliquer aux paiements et services mobiles.

MobiCash est un écosystème ouvert et interopérable, où toutes les parties prenantes apportent chacun ses compétences de base rendant possible les services financiers mobile.

MobiCash peut être installé et utilisé indépendamment par des opérateurs de télécommunication ou financiers comme le banques et comprend toutes les fonctions essentielles nécessaires à un système de paiement mobile, telles que le transfert d’argent, opérations de détail, distributeur automatique de billets, le paiement des factures des services publics, achat des unités de téléphones, e-commerce, etc …

Au-delà du Simple Paiement.
Dans la bancarisation des populations au bas de la pyramide, MobiCash va explicitement au-delà du service de paiement de base en cherchant à ajouter d’autres services financiers qui répondent aux besoins des familles pauvres tels que les comptes bancaires de base, de l’épargne et de micro-crédits.

L’utilisation des services MobiCash fournir la première véritable opportunité pour de nombreux pauvres à passer à une « échelle bancaire« formelle avec des avantages permettant de réduire les menaces liées à la criminalité de l’argent en espèces et ainsi permettre un gain de temps et de possibilités d’épargne sécurisés.

En parallèle des moyens de paiement traditionnels que le m-paiement va être capable de compléter, ce nouveau support permettra de répondre à de nouveaux besoins et usages jusqu’alors non adressés par les moyens de paiement traditionnels. Parmi ces nouveaux besoins on peut retenir par exemple : la billetterie, le rechargement de comptes, le paiement en P2P (personne à personne),…

 Ecosystème sans Cash

L’approche MobiCash à la conception des services de m-paiement est fondamentalement différente de la plupart des systèmes de paiement mobile existant. Alors que les déploiements d’argent mobile sont généralement conçus par des opérateurs de télécommunication comme système de rétention de leur clientèle avec la conviction que « le cash est roi », MobiCash a construit son écosystème avec l’idée qu’il devrait être dès le début sans utilisation du cash autant que possible.

D’où lancement de multiples services, afin que les clients n’aient pas besoin de faire du retrait cash ! Le concept MobiCash repose sur le fait que les transferts P2P seuls, qui se terminent généralement par un destinataire reconvertissant l’argent électronique en argent en espèces, ne suffisent pas à réaliser notre vision d’un écosystème sans espèces.

Au lieu de cela, la position MobiCash lui-même comme "Bien plus qu’un transfert d’argent » et généralement de promouvoir une combinaison de transfert d’argent, de la paie, la perception des impôts, de billetterie, de recharge de téléphone, de paiements de factures, et les paiements marchands. Ce faisant, MobiCash fournit aux consommateurs des options à utiliser leur monnaie électronique plutôt que de le convertir instantanément en espèces et peut être qualifié comme un « instrument de paiement national"

 Forte orientation Marchande

La plupart des gens conviennent que « l’argent ne vaut rien s’il ne peut être dépensé !" Et pourtant, aujourd’hui, l’argent mobile ne peut être dépensé que s’il est converti en espèces ! Presque tout l’argent mobile est d’abord reconverti en espèces pour ensuite être dépensé en biens et services divers.

La plupart d’argent mobile sont presque exclusivement centrés sur le transfert personne-à-personne (P2P) et les transferts de fonds. Le résultat est que l’argent mobile ne vaut rien jusqu’à ce qu’il soit converti en espèces !

En intégrant les transactions de marchand dans l’équation MobiCash, l’argent mobile devient une alternative très attrayante pour les espèces. Cela est particulièrement vrai dans les pays émergent où les masses sont grossièrement mal desservies par les services bancaires et les services de paiement. L’introduction de paiement marchant dans le commerce de détail change complètement le concept d’argent mobile ainsi que la proposition de valeur pour les utilisateurs finaux.

Produits et Services

Ces usages sont adressés par des initiatives ciblées qui ont fait leur apparition sur le marché. Les exemples ci-dessous ont vocation à montrer la diversité des usages associés au m-paiement. D’autres usages sont encore surement à définir et concevoir.
En outre, le m-paiement apporte deux ruptures fortes en termes d’usages :

• Une révolution de « l’immédiateté » et « de services distants » pour les usages quotidiens.
Les promesses de praticité et de simplicité du paiement au quotidien vont s’avérer être une plus-value client forte au quotidien. Exemple d’amélioration du quotidien des usagers : dans les pays en développement, c’est un véritable accès à des services bancaires qui se joue pour une frange de la population qui en était exempt.

Par ailleurs, le quotidien s’en retrouve facilité : les usagers peuvent payer leurs factures (par exemple d’électricité) en quelques clics, au lieu de rejoindre un guichet souvent éloigné et bondé. Les solutions de paiement distant sont donc un gain de temps considérable pour améliorer le quotidien.

Transfert de fonds/ Paiement P2P(Person to Person)
« Une personne ne disposant pas de compte bancaire, peut réaliser un transfert d’argent ».
Ce service permet de transférer un montant d’argent en P2P sans que le client soit bancarisé. Ces transferts d’argent, principalement réalisés dans les pays en développement, restent gérés à une échelle locale ou nationale dès lors que le taux d’urbanisation est inférieur à 50%. Ils ont vocation à se développer à l’international, pour répondre au besoin de transfert d’argent au sein des communautés expatriées. Ce développement international se met en place timidement au travers de stratégies de « corridor » pour maîtriser la chaîne et répondre aux enjeux politiques et économiques de maîtrise des flux financiers et de fraude internationale.

Retrait d’espèces
« Le client retire des espèces chez un Agent ».

Le téléphone sert à gérer la transaction entre le m-wallet du client et du magasin. Ce service est fortement utilisé dans les pays en développement.
Paiement de parking, location de vélo « Le client règle sa place de parking avec son mobile ».
Ce service a pour vocation de faciliter le quotidien des usagers en permettant de dématérialiser leur paiement et en accédant à des services à valeur ajoutée (ex : SMS d’alerte en fin de période de stationnement, possibilité de paiement à distance, …).
Le « ticketing »
Le client peut réaliser un achat de billet depuis son téléphone et peut éventuellement utiliser ce dernier pour preuve d’achat (ex : un achat de billet de concert pour accéder à la salle de représentation).
Le règlement de billets de transport est aussi et surtout un usage particulièrement important de par le nombre d’opérations qu’il peut représenter.
Les transports (ex : bus) sont des leviers importants pour appuyer le lancement et l’adoption d’une offre de m-paiement.

Rechargement de compte prépayé
Ce service permet de recharger les minutes de communication prépayées. Il est largement promu par les opérateurs qui visent une réduction des commissions versées aux distributeurs.

Paiement de facture
Ce service permet de payer ses factures administratives (électricité, téléphonie,…) via son terminal mobile.

Ce type de service, très populaire dans les pays en développement,
permet notamment d’éviter les longues files d’attente en boutique.

Achat chez un commerçant
« Le client règle en magasin un achat au moyen de son téléphone à la place de sa carte bancaire ou d’espèces. »

Règlement de prestations(auprès d’artisans, professions libérales, … ne disposant pas de TPE)
« Le client règle avec son téléphone un artisan réalisant une prestation à domicile ».
Les services de m-paiement peuvent aussi toucher toute une frange de la population professionnelle qui n’a pas des prestations nécessitant un investissement dans un terminal de paiement (TPE) pour les règlements clients.

A titre d’exemple : les professionnels itinérants (brocanteurs, avocats, plombiers, électriciens, artisans, livreurs,…), les particuliers (baby-sitters, personnel à domicile,…).

Paiement des salaires ou des fournisseurs

Le paiement des salaires dans les entreprises, l’administration ou l’armée, le paiement des grossistes par les détaillants au moment de la réception de produits de consommation, permet de mieux contrôler les paiements mais aussi de limiter les risques de transports de liquidités pour l’employeur mais aussi pour l’employé, Il peut de plus en envoyer rapidement une partie à la famille.

Paiement de prestations sociales ou d’urgence

Ces services sont particulièrement utiles quand les bénéficiaires sont des zones rurales reculées ou déplacées (catastrophes, guerres). Les fonds arrivent plus rapidement, et avec plus de fiabilité (vis-à-vis des vols et des fraudes.

Sécurité
Nos services bancaires mobiles s’appuient sur des dispositifs de haute sécurité pour protéger vos données personnelles et financières depuis l’ouverture de la session jusqu’à sa fermeture. Les opérations sont traitées derrière nos pare-feux, nous utilisons de bout en bout un chiffrement à 128 bits et l’identité de l’utilisateur est vérifiée de multiples manières.

Nous avons également conçu nos interfaces en tenant compte du fait que vous utilisez votre appareil dans des endroits publics. Vos numéros de compte et de carte de crédit ne sont jamais affichés, vous pouvez donner des noms à vos comptes et les sessions se ferment automatiquement après une certaine durée.


Circuit monétaire MobiCash

Les agents bancaires MOBICASH

Un canal de distribution modeste mais à fort potentiel
Les agents bancaires MobiCash – contrairement à ce que leur nom laisse penser - sont des entités non bancaires qui s’engagent à fournir, au nom de MOBICASH, des services de transaction et de paiement ainsi que d’autres services bancaires. Aujourd’hui, des pharmacies, des supermarchés, des petits commerces, des guichets de loterie, des agences postales et autres points de services peuvent jouer le rôle d’agents bancaires.

Il y a seulement trois ans, plus d’un tiers des villes du Brésil étaient privées d’accès aux services bancaires formels. La raison était bien connue : toucher les populations pauvres des régions rurales représente un coût souvent prohibitif pour les prestataires de services financiers. Le nombre de transactions et leur volume sont habituellement insuffisants pour couvrir le coût de fonctionnement d’une agence.

Une solution a cependant été trouvée au Brésil : des banques passent des accords avec des pharmacies et des supermarchés locaux pour la gestion des opérations financières au niveau villageois. Aujourd’hui, ces agents d’opérations bancaires ont contribué à étendre la couverture des services financiers à chaque municipalité du pays.

Les agents bancaires procèdent aux transactions par l’intermédiaire de lecteurs de cartes POS (terminaux points de vente), de téléphones portables, de lecteurs de codes NFC (Near Field Communication) et parfois d’ordinateurs personnels qui permettent de se connecter aux serveurs de la banque grâce à un accès par GSM/3G ou un autre type de connexion.

L’agent situé au niveau du point de distribution collecte et décaisse l’argent liquide et, en fonction de son statut, ouvre des comptes bancaires pour les nouveaux clients et complète les opérations de dépôts et de retrait. L’institution financière rémunère l’agent en lui versant une commission sur les transactions, fournit et assure la maintenance de l’équipement, forme le personnel et apporte un appui technique.
Procéder à une transaction auprès d’un agent bancaire : c’est simple !

1. Le client : il présente son identité ou sa carte NFC et précise la transaction qu’il souhaite opérer ainsi que le montant concerné (à retirer, à déposer ou à transférer).
2. L’agent : il sélectionne le type de transaction sur l’appareil POS ou l’ordinateur, saisit le montant, passe la carte du client dans le lecteur et demande au client de saisir son code personnel ou de signer avec son doigt.
3. La connexion : un téléphone portable, un accès par ligne commutée ou une liaison satellite permet de se connecter au serveur de la banque de façon à autoriser la transaction.
4. La banque : une fois la transaction autorisée et traitée, l’appareil imprime un reçu pour le client.

Les agents bancaires offrent la possibilité de fournir des services financiers dans les zones rurales et enclavées d’une manière viable. Ils permettent à une banque ou une IMF d’accroître la couverture des points de vente sans avoir à supporter le coût élevé que représente la construction d’agences.

La mise en place et le fonctionnement d’un réseau d’agents bancaires générant de faibles coûts pour la banque, l’économie qui en résulte peut être répercutée sur le prix appliqué aux clients. Les pauvres accèdent ainsi à des services bancaires de qualité à faible coût.

Les agents bancaires présentent un autre avantage par rapport aux agences de banque classiques. Les clients pauvres, notamment ceux dont le niveau d’alphabétisation et de connaissances mathématiques est faible, sont souvent beaucoup plus à l’aise dans une boutique locale servant de point de distribution que dans une agence bancaire à l’allure intimidante. Ils connaissent généralement le propriétaire de la boutique et sont moins réticents à lui demander de l’aide à propos d’une transaction.

Bien qu’ayant ainsi connu un succès précoce, le modèle commercial de l’agent continue à évoluer. Les prestataires de différents pays continuent à expérimenter de nouvelles approches opérationnelles permettant d’atteindre la rentabilité.

Les avantages du recours à un agent MobiCash
Pour les clients :
 Economie sur le coût et sur le temps de transport jusqu’à l’agence bancaire
 Horaires d’ouverture plus étendus
 Attente moins longue que dans une agence
 Plus accessible pour les personnes illettrées et les pauvres plus intimidés par une agence de banque
Pour les agents :
 Croissance des ventes grâce à l’augmentation du passage
 Différenciation des autres commerces
 Réputation associée à l’affiliation à une institution financière connue
 Fidélisation de la clientèle
 Apport de revenus supplémentaires (commissions sur transaction et incitations)
Pour les institutions financières :
 Augmentation de la clientèle et de la part de marché
 Solution à moindre coût dans des zones comptant un nombre et un volume de transactions plus faibles
 Augmentation des revenus grâce aux investissements supplémentaires (intérêts, commissions)
 Amélioration de la productivité indirecte des agences du fait de la
 décongestion des agences

Conclusion
Dans l’environnement bancaire traditionnel, avec ses canaux de distribution propriétaires et ses systèmes de back-office coûteux, les coûts directs et indirects répercutés sur les clients limitent considérablement la pénétration des comptes courants dans la population.

De nombreux individus pauvres vivant en milieu rural gèrent leur vie quotidienne sans faire appel aux services du système bancaire formel. Pour certains, l’accès est tout simplement impossible parce qu’aucune agence bancaire n’est implantée près de chez eux, parce qu’ils ne possèdent pas de documents d’identité valables ou parce que les coûts des services proposés sont prohibitifs.

Pour d’autres, la proposition de valeur est perçue comme trop faible ou trop vague par rapport à leurs modes actuels de gestion de l’épargne et des paiements (épargne à la maison, placement dans des biens physiques ou du bétail, etc.). Dans certains cas, ce sont des perceptions d’ordre général combinées à une connaissance insuffisante de l’offre des banques qui les empêchent de changer leurs habitudes et de tester un nouveau système. Quelle qu’en soit la raison, l’offre des institutions financières formelles n’est pas suffisamment attrayante pour ces clients potentiels.
La banque mobile à distance offre une possibilité de réduire considérablement les frais de transaction et d’étendre la couverture géographique des services financiers formels. Pour stimuler la demande pour ces nouveaux canaux, il est essentiel de concevoir des produits pertinents et attrayants. Les obstacles à l’acceptation par les consommateurs tiennent moins à une attitude envers la technologie (peur du changement, mauvaise maîtrise des interfaces, inquiétude quant à la sécurité, etc.) qu’à la communication précise des avantages pour les clients et aux incitations financières (étude de rentabilité) pour les prestataires.

Le mobile Banking illustre l’adaptation des produits financiers au monde des nouvelles technologies. Il englobe une gamme vaste de produits et de services à distance en profitant de l’infrastructure technologique déjà mise en place. Les réseaux de la téléphonie mobile constituent ainsi une démarche inclusive amorcée dans un grand nombre d’économies en développement où les populations affichent de grands niveaux d’exclusion financière et une bonne pénétration de la téléphonie mobile.

Le mobile Banking offre aux agents économiques exclus une solution alternative à la finance conventionnelle en leur permettant une meilleure accessibilité aux opérations financières à moindre coût et à faible montant. Il a fait ses preuves en matière de développement économique et social grâce à une meilleure inclusion financière.

Des considérations économiques

Le projet apportera une valeur ajoutée au développement économique au continent Africain, qui bénéficiera de :
 Le gouvernement sera en mesure d’économiser une quantité considérable associé à la monnaie scripturale - MobiCash encouragera la monnaie électronique et permettra à une baisse du volume de billets de banque ;
 Plus facile et plus commode le mobile Banking encouragera une plus grande utilisation des systèmes bancaires et l’augmentation des dépôts dans des établissements bancaires et donc de formaliser des fonds pour stimuler la croissance économique ;
 Réduction du chômage dans le pays, les commerçants ruraux et les fournisseurs peuvent être amenés dans les circuits de bancarisation, ce qui permettra une baisse des prix au public de biens et de services dans les zones rurales - le point ici est que les vendeurs informels à faible revenu et les commerçants pourront épargner leur capital et faire croître leur entreprise plus facilement en utilisant la poussée des recettes provenant de leur capacité à accepter les paiements mobiles.
 Une source de recettes publiques sous la forme d’impôt sur les sociétés, et d’impôt sur le salaire d’un plus grand nombre de citoyens.

Dans l’ensemble, ce projet devrait avoir une gamme de bénéfices socio-économiques à tous les niveaux et secteurs de la société africaine.

* L’auteur de ce papier est propriétaire d’une maison d’informatique dite Mobicash qui a des allures internationales.


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