Mohamed Morsi, le président islamiste égyptien destitué par l’armée en juillet, sera jugé pour conspiration avec des organisations étrangères en vue d’accomplir des "actions terroristes".

Selon l’agence Mena, 35 autres personnes comparaitront à ses côtés, notamment des membres des Frères Musulmans, dont le Guide suprême Mohamed Badie et des hauts cadres sous sa présidence.

Tous devront répondre de quatre chefs d’accusation : "espionnage au profit d’organisations étrangères en vue de commettre des actions terroristes dans le pays", "divulgation d’informations classées secret défense à un pays étranger", "financement du terrorisme" et "atteinte à l’intégrité territoriale".

Le procureur général d’Egypte accuse les Frères Musulmans, dont est issu Morsi, d’avoir commis des actes de violence et de terrorisme en Egypte et d’être à l’origine d’un "projet terroriste" impliquant le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.

Détenu depuis sa destitution par l’armée en juillet, Mohamed Morsi est déjà poursuivi pour " incitation à la violence" et "incitation au meurtre" de manifestants lorsqu’il était encore en fonction.

Son procès dans cette affaire doit reprendre le 8 janvier.

Des millions de manifestants ont reproché au président déchu, Mohamed Morsi, de ne pas avoir su gérer le pays et de n’avoir servi que les intérêts de sa confrérie, les Freres Musulmans.

Depuis, ses partisans manifestent quasi-quotidiennement.

Les autorités égyptiennes, de leur côté, mènent une répression féroce contre les membres de la confrérie.

Plusieurs milliers d’entre eux ont été arrêtés et jugés par divers tribunaux.