Les chauffeurs de taxis moto regroupés dans leurs coopératives respectives sont mécontents des services leurs rendus par le personnel de ces coopératives. Ils reprochent à ce personnel de ne pas faire de bonnes relations publiques avec la Police de sécurité routière qui séquestre leurs moto et documents en cas d’infraction de roulage. Bien plus, ils réclament que l’autorisation de rouler octroyée par la RURA (Rwanda Utility Regulation Agency) par le biais de leurs coopératives prend du temps inutilement leur occasionnant un manque à gagner énorme.

Les chauffeurs de Taximoto interrogés confient qu’ils sont extrêmement embêtés par cette Autorisation de la RURA.

"tenez ! Cela fait déjà 3 mois que j’attends ce document me permettant de commencer mes activités de transporter des passagers sur ma motocyclette. J’ai payé ce document il y a longtemps mais je dois attendre que les responsables de notre coopérative se secouent pour aller réclamer ce document à la RURA. Un motard n’est pas autorisé d’aller le prendre lui-même", a confié un motard de Kamonyi, un district situé à quelques 20 Km au sud de Kigali. "Je suis obligé de travailler à la sauvette de peur d’être arrêté par une agent de la Police de Sécurité routière.

Les conséquences de ce retard dans l’octroi de l’autorisation de transport impacte beaucoup sur le travail de ces opérateurs qui voient leurs motos saisis par la Police et relâchées après de fortes amendes.

Le Dirigeant d’une coopérative de Ngoma (Sud Est du pays), M. J.B. Hitayezu déplore cet état de fait. "Le règlement auquel nous sommes astreint ne nous permet pas d’opérer à la grande satisfaction des motards. Nous avons montré tous ces problèmes rencontrés par nos membres. Mais rien n’a été encore fait", a confié Hitayezu.

Pour la RURA, l’agent Emmanuel Katabarwa contacté par le journaliste se déclare incapable de changer la procédure mise en place. Il rejette le tort aux dirigeants des coopératives de motards qui ne planifient pas leurs activités dans le temps. Il a décidé que de tels dirigeants soient remplacés pour d’autres plus efficaces.

"L’autorisation de transport de passagers doit nécessairement passer par la coopérative du Motard. Il n’y a pas d’autre alternative", a-t-il dit accusant les dirigeants de ces coopératives de ne pas expédier les affaires courantes à temps. Les motards de leur côté demandent que cette procédure soit révisée par la direction de la RURA afin qu’ils fassent cette demande eux-mêmes.

Avec Ubukungu.rw