NAEB éveille fermiers et investisseurs à la culture des plantes odorantes

Redigé par IGIHE
Le 16 novembre 2018 à 12:36

NAEB, l’Office des Cultures Industrielles d’exportation, appelle les fermiers et autres investisseurs rwandais à s’adonner à la culture du géranium et autres plantes odorantes.

D’après les officiels du NAEB, la plante dite géranium est l’une de ces plantes à parfum qui, une fois transformée, est capable d’être exportée et de générer des recettes bien plus confortables que celles du thé et du café. Bien plus, disent-ils, là où est planté ce géranium, les moustiques anophèles inoculant le paludisme s’en éloignent.

Le groupe IKIREZI NATURAL PRODUCTS (INP) qui s’adonne à la culture de ces plantes odorantes que sont géranium, le pacuri, l’eucalyptus, le Citronelle (Mucayicayi), le riparia (Umuravumba), Moringa, Rumari (Teyi) ... et qui en fait la transformation en médicaments et parfums, tourne à régime réduit pour manque de production suffisante de ces plantes odorantes, rapporte Kigali Today.

Le docteur Nicolas Hitimana, directeur de INP trouve que "les fermiers rwandais qui s’adonneraient à ces cultures pourraient faire des recettes suffisantes en si peu de temps". Il offre 100 Frw au Kilo d’herbes de géranium et 500 Frw de paculi.

Fait-il ainsi un clin d’oeil aux ingénieurs agronomes et docteur en agriculture de RAB (Rwanda Agriculture Board) qui devraient avoir un esprit d’initiative de changer ou diversifier le mode de production des fermiers agricoles rwandais ?

INP a implanté son unité de transformation du géranium, pitchuli, rosemary, eucalyptus... à Gahara dans le district de Kirehe (province de l’Est).

"Nous avons une capacité de transformation de 20 tonnes par jour. Malheureusement nous ne trouvons pas une matière première suffisante. Les fermiers ne nous fournissent pas assez. Nous ne sommes même pas approvisionnés en une seule tonne", s’est plaint le Dr Hitimana qui dit que les demandes des produits de INP à l’étrangers sont nombreuses, qu’INP ne les satisfait pas pour cela.

Mais au vu du travail de sensibilisation fait par INP, Dr Hitimana est confiant que dans deux ans à venir les investissements dans le secteur vont atteindre au moins 12 milliards de francs par an.

En effet, ce secteur pourrait générer énormément de profit même pour les fermiers agricoles. Il est rapporté qu’une tonne d’herbes de géranium transformée donne trois litres d’huile de parfum, chaque litre se vendant à 250 $ sur les marchés européen et américain, confie JMV Munyaneza, Directeur près NAEB chargé de la promotion de nouvelles plantes industrielles au Rwanda.

Pour cet officiel rwandais qui voudrait attirer les possesseurs de capitaux à s’intéresser à ce type de business, le géranium planté sur un hectare de terrain donne 500 kg de parfum par an ; ce qui revient à l’exportation à 110 millions de francs rwandais.

Il a constaté avec dépit que la section de communication près le Ministère de l’Agriculture et même le RAB ne font pas une nécessaire agression de marketing et publicité de ce secteur qui pourrait changer du tout au tout le mode de vie et de production des petits fermiers rwandais.

"Il n’y a pas actuellement plus de 450 fermiers qui s’adonnent à la culture de ces plantes odorantes au Rwanda. A eux seul, ils ne peuvent pas satisfaire le marché rwandais et international", a dit cet officiel du NAEB qui prévoit que dans dix prochaines années, le rwanda devra enregistrer 10 millions de dollars d’exportations des produits de ces plantes contrairement au 500.000 $ de recettes actuelles.

Avec KigaliToday pour son reportage : "Ikigo giteza imbere ibyoherezwa mu mahanga bikomoka ku buhinzi (NAEB) hamwe n’abatunganya imibavu mu bimera, barahamagarira Abanyarwanda guhinga ibyatsi bihumura".


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