On la surnomme la “veuve blanche”. “Blanche”, car la jeune femme qui pourrait se cacher derrière le raid du commando islamiste sur un centre commercial de Nairobi, au Kenya, est Britannique. “Veuve”, car son mari était l’un des kamikazes responsables de la série d’attentats perpétrés à Londres en 2005, qui avaient fait 52 morts.

Le nom de Samantha Lewthwaite a d’abord surgi sur les réseaux sociaux, cité par un compte Twitter attribué aux shebab somaliens qui ont revendiqué l’attaque. “Nous sommes contents de la compter dans nos rangs”, disait le message. L’hypothèse a pris de la force mardi après que la ministre kényane des Affaires étrangères a donné des détails sur la composition du commando qui sème la terreur à Nairobi. Outre “deux ou trois Américains” d’origine somalienne ou arabe, elle a évoqué la rôle d’une Britannique, qui aurait déjà commis des actions similaires “à de nombreuses reprises”.
Son mari tue 26 personnes dans le métro londonien
Selon le Daily Mail, qui cite une source anti-terroriste kényane, il s’agirait bien de Samantha Lewthwaite. Aujourd’hui âgée de 29 ans, la jeune femme a vécu une enfance qualifiée de “normale” dans le Buckinghamshire, au nord-ouest de Londres. Son destin bascule à 17 ans, quand elle rencontre sur Internet Jermaine Lindsay, un musulman britannique qu’elle épousera après s’être convertie à l’islam. Quatre ans plus tard, son mari se fait exploser dans le métro londonien, faisant à lui seul 26 morts.

A ce moment-là, Samantha est encore au-dessus de tout soupçon. Elle condamne “de tout (son) coeur” l’acte de celui dont elle porte le deuxième enfant, et assure qu’elle ignorait tout de ses projets. Après son départ pour le Kenya en 2007, sa trace se perd pour resurgir en 2011, quand la police locale se met à sa recherche. Sous une fausse identité, couverte par un passeport sud-africain, la Britannique est soupçonnée d’avoir participé à l’organisation d’attentats contre des intérêts occidentaux dans le pays. L’histoire singulière de la “veuve blanche” prend alors des accents de légende dans les milieux de l’islamisme radical en Afrique de l’Est.
Aujourd’hui, d’après le Daily Mail, “l’idée qu’elle puisse avoir organisé l’attaque – voire l’avoir menée elle-même – n’est pas extravagante du tout.” Le quotidien britannique rapporte qu’une fois disparue des radars, elle s’est impliquée dans l’entrainement de femmes kamikazes aux confins de la Somalie. Elle serait alors devenue porte-parole des shebab, et l’un des principaux recruteurs pour Al-Qaïda dans la région. De sa campagne anglaise au djihad somalien, l’itinéraire de la veuve aux yeux clairs s’apparente à une descente aux enfers.
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