Chers manifestants, chers citoyens, nous sommes au bout de notre trêve de deux jours. Demain nous commencerons notre huitième semaine de contestation du troisième mandat de Nkurunziza. La semaine que nous terminons compte parmi les plus dures.
Nous avons été touchés, au plus profond de nos cœurs, par les funérailles de Théogène Niyondiko, l’assassinat du jeune Issa (un jeune de 25 ans) à Buyenzi, la découverte du corps sans vie du jeune Fabrice Iradukunda (un manifestant de 18 ans) à Kibago, la tentative d’assassinat de Zayana (maman Abu) à Buyenzi, une militante de l’Upd qui avait manifesté dans la journée avant de recevoir 7 balles dans son corps (il nous a été rapporté qu’un groupe de personnes inconnues a tenté de l’achever à l’hôpital).

Tout cela ne va pas nous décourager. Nous allons protester jusqu’au départ de Nkurunziza. Il ne va pas corrompre, asservir tout un peuple par la terreur. Tenons bons chers citoyens, restons solidaires dans ce combat qui nous concerne tous et soyons toujours inventifs sur nos formes de manifestations.
Le Sifflet, un autre mode de manifestation pacifique
Mutakura et Cibitoke ont initié le sifflet, je ne doute pas que d’autres créeront d’autres formes. En plus de la marche, tout au Long de la semaine, nous sifflerons à midi et demie, ceux qui le peuvent le feront le matin également.
Commençons la bataille économique aussi. Les principales sources d’impôt sont notamment la bière, le carburant et la téléphonie mobile. Diminuons sensiblement la consommation de ces produits. Le gouvernement n’a plus d’appuis extérieurs. Sur le plan des ressources intérieures, rien qu’en mai il a accusé un déficit d’environ 16 milliards dans les impôts, il ne tiendra pas si nous diminuons sensiblement la consommation des trois produits.
Nous avons fait des avancées considérables dans les cinquante jours de notre contestation même si l’objectif n’est pas encore atteint. Le dossier Burundi attire l’attention du monde entier et Nkurunziza sait qu’il ne contrôle plus grand-chose, lui qui a désormais peur de sortir. C’est Bob Rugurika qui disait, si je ne me trompe pas :
« Quand ton peuple attend le salut des décisions d’autres présidents, tu as en réalité cessé d’être président. »
Enfin, nous devons nous battre pour éviter la guerre. Car, il n’y a plus de doute, l’échec de la résistance pacifique signifiera le début d’une autre guerre civile.
Pacifique Nininahazwe
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