Les dirigeants d’églises de quartiers arrêtés par la Police pour tapage diurne et nocturne manifestent leur mécontentement contre les menottes qui leurs sont imposées devant leurs paroissiens.

La Police rappelle qu’avant de passer à l’étape de l’arrestation de ces dirigeants d’église d’après les instructions reçues de la Mairie de la Ville de Kigali, elle a d’abord lancé une grande campagne de sensibilisation pendant une période assez longue. La campagne invitait les églises de quartiers urbains de Kigali à tout faire pour ne pas casser les oreilles des habitants de leur voisinage. La Policedit que, dans ses principes, quand elle doit procéder à l’arrestation d’r un individu en infraction flagrante, elle doit le menotter.

Les dirigeants d’églises chrétiennes rassemblés dans un séminaire organisé par une ONG religieuse ’Peace Plan’ en ce 29 octobre 2014 ont élevé leurs voix pour protester contre de telles instructions qui dévalorisent leur fonction quand la police s’apprête à les arrêter.

Invités la l’ONG, le Maire de la Ville, Fidèle Ndayisaba, et le Directeur de la Police d’Investigations Criminelles, ACP Théos Badege, ont tenu à intervenir pour montrer que les Pasteurs d’églises de quartier ne respectent pas le droit des habitants de quartiers qui tiennent à leur calme et tranquillité, qu’au contraire, avec force tambours et autres nstruments sonores, les plaintes de ces habitants sont fondées.

La rencontre a focalisé sur la procédure d’arrestation des pasteurs qui ont une adresse fixe, que ce ne serait pas raison de leur mettre des menottes aux mains comme si ils risquent de fuir la justice ou d’altérer les preuves du crimes qu’ils auront commis.
D’autres réactions soulevées font étant de la méthode de deux poids deux mesures du moment que certaines maisons de culte qui font du boucan ne sont pas inquiétées pendant que d’autres subissent des arrestations intempestives.

Pour l’Evêque Innocent Nzeyimana, coordonnateur des églises chrétiennes de District Nyarugenge, il faut des conditions décentes d’arrestation surtout que

"le Pasteur a une adresse fixe. L’arrêter avec menottes aux mains, cela n’est pas du tout bienséant. Les agents de police chargés de leur arrestation tombent dans des exagérations", a déclaré l’Evêque.

Onesphore Rwaje, Pasteur d’Eglise anglicane, trouve que ces exagérations sont même déplacées du moment ces pasteurs arrêtés sont vite relâchés encore que le tapage médiatique fait autour de leur arrestation n’est pas manifesté au moment immédiat de leur relâchement.

L’intervention remarquée du Maire de la Ville a recommandé aux pasteurs d’églises de quartier de respecter les droits des ménages voisins à la tranquillité tout en continuant leurs activités de prière. "Jusqu’à ce jour, aucune confession religieuse n’a été fermée. Il n’y a que des immeubles où ces églises font leurs activités", a-t-il ajouté.

D’après le Chef de la Police Criminelle, "Tout individu pris en flagrant délit de commission d’une infraction, l’agent de police lui passe les menottes aux mains. La loi policière est universelle. Les menottes n’ont pas été fabriquées uniquement pour les pasteurs".
Il a néanmoins laissé une porte ouverte au débat entre institutions policière et religieuses mais, a-t-il insisté, la loi restera inchangée.

La rencontre s’est clôturée sur un souhait de former une équipe de pasteurs devant collaborer avec la Police dans la mise en application de cette loi réprimant le tapage diurne et nocturne fait par les églises chrétiennes de quartier.