Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo
Au moins 15 000 déplacés ont été identifiés depuis une semaine à Hombo-Nord au Sud du territoire de Walikale (Nord-Kivu). Les chefs locaux expliquent que ces personnes ont fui leurs localités, craignant d’éventuels affrontements entre deux factions rivales de la milice Raïa Mutomboki. Ces déplacés viennent d’une quinzaine de villages du groupement Bakano. Il s’agit notamment de Kabamba, Musenge, Mungomangoma et Otobora Katatua.

Des responsables administratifs à Walikale indiquent que depuis une semaine, une tension est perceptible entre deux groupes rivaux de cette milice.

Le premier groupe dit de « Musenge » est favorable au processus de désarmement du Gouvernement congolais. L’autre faction venue de la région d’Isangi y est hostile.

Ce dernier groupe aurait occupé depuis une semaine l’axe Musenge-Otobora. Ces combattants y commettraient des exactions contre les populations civiles.

C’est pour fuir ces exactions que les habitants du groupement Bakano ont quitté leurs villages pour se mettre à l’abri à Hombo, sécurisé par les Forces armées de la RDC.

Des sources locales indiquent qu’en plus de 15 000 déplacés enregistrés à Hombo-Nord, d’autres, dont le nombre n’est pas encore connu, ont trouvé refuge à Hombo-Sud, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu.

A en croire les responsables administratifs dans la région, les humanitaires projettent une intervention humanitaire en faveur de ces déplacés à la fin du processus d’identification.