NSPA et STES suspendus pour de bon : Erreur stratégique du Ministère de l’Education

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 13 octobre 2017 à 10:52

Le Ministère de l’Education vient de décider de la suspension définitive de trois universités qui étaient dans la période probatoire depuis mars 2017. Il s’agit de NSPA (Nile Source Polytechnic of Applied Science, de Rusizi International University et de STES (Singhad Technical Education Society).
Ces trois instituts universitaires, il leur est reproché de ne pas avoir rempli les conditions nécessaires pour un enseignement de qualité. Eux comme d’autres universités privées, ils avaient été (...)

Le Ministère de l’Education vient de décider de la suspension définitive de trois universités qui étaient dans la période probatoire depuis mars 2017. Il s’agit de NSPA (Nile Source Polytechnic of Applied Science, de Rusizi International University et de STES (Singhad Technical Education Society).

Ces trois instituts universitaires, il leur est reproché de ne pas avoir rempli les conditions nécessaires pour un enseignement de qualité. Eux comme d’autres universités privées, ils avaient été temporairement suspendus pour se préparer suffisamment. Les inspections faites sur terrain n’ont pas été satisfaites de l’avancement des préparatifs.

En Août dernier, le DG de HEC/High Education Council, le Dr Emmanuel Muvunyi, a décidé d’autoriser la réouverture des Universités Mount Kenya, Mahatma Gandhi et IPB/ Institut Polytechnique de Byumba. Ces trois universités avaient elles aussi été provisoirement suspendues pour les mêmes raisons.

Le rapport de l’inspection du HEC rédigé après la visite a jugé que Rusizi International University, NSPA et Jomo Kenyatta University ont essayé de répondre aux conditions exigées sans satisfaire. Par contre, STES et Open University of Tanzania n’ont pris aucune initiative de redressement de leur situation.

"Au vu du rapport de l’inspection menée au NSPA en date du 12 juillet 2017, vu l’inspection du HEC en date du 21 septembre dernier, il est ressorti que NSPA n’a pas pu satisfaire aux normes exigées qui avaient été recommendées par le HEC", lit-on dans la lettre du Mineduc transmise à cet institut d’architecture et de cinéma qui fait ses premiers pas dans la cité universitaire de Butare/Huye.

La nouvelle est tombée comme un coup de massue sur les responsables de cet institut qui avait beaucoup d’espoirs quant à l’agrégation par les autorités ministérielles.

"Dans leur inspection, nous avons très bien causé. Nous avions plein espoir que notre agrégation était en cours. Nous avons il est vrai, une bibliothèque physique maigre. Mais ce n’est qu’une question de petit temps car nos amis d’Occident ont promis de nous approvisionner. Par contre la bibliothèque virtuelle est imposante", a dit une autorité de l’Institut ayant requis l’anonymat montrant tout un parc informatique consultable par ses étudiants qui "téléchargent en moins de trois minutes un volume de plus de 1000 pages".

"Nous avons toujours contacté les autorités du HEC pour consultation. Nous avons acquis plein de cameras et autres équipement pour labo de cinéma", a confié une autre autorité qui ne comprend pas cette mesure qui tompe dru sur sa tête.

" Après tout le HEC c’est mon supérieur. Je ne peux pas m’exprimer sur sa décision", a dit cette autorité disant que le Recteur actuel, Dr John Musemakweri, est entièrement détaché de toutes autres fonctions tout autant que les vice recteurs Prof Mathias Twahirwa (Académique) et Jean Marara (Administratif et Financier). Le chargé de la qualité de l’enseignement Deo Ndayishimiye est aussi en place, dit-elle tout autant que la directrice académique.

Du coup, ces autorités réfutent le fait leur reproché d’avoir un personnel qui vaque à d’autres occupations ailleurs.
Les autorités du HEC ont-elles rendu une décision sans appel pour une telle université technique dont le pays a tant besoin ?
NSPA tout comme STES sont des instituts universitaires stratégiques dans la région des Grands Lacs.

"Les autorités du HEC devraient plutôt souhaiter la bienvenue à 10 autres instituts pareils. Ce serait une erreur pour les inspecteurs du HEC de ne pas négocier un moratoire de plus de 3 ans pour ces instituts à qui ils recommendent des améliorations des conditions d’enseignement échelonnées dans le temps ", a dit cet expert de l’enseignement trouvant que ces instituts sont à même d’accompagner plus de 5.000 jeunes gens par an qui apprennent des professions très stratégiques pour le développement du pays.


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