Alors que l’on est en train d’établir la liste de ceux qui seront appuyés par le Fonds d’Assistance aux Rescapés du Génocide FARG (en sigle),certains rescapés sont mécontents, car leur demande d’affiliation à la liste de ceux qui doivent être appuyés par le FARG continue à être rejetée par l’employé dudit fonds dirigé par Ezra Mutwara. 

Tous les ans, le FARG reconstitue la liste des rescapés à appuyer, dans le district de Nyagatare cela se fait de manière différente. 

Quand un reporter d’IGIHE.com est arrivé à Rwempasha à l’école de Rwahi, il a trouvé les employés du FARG en train de lire à la population les critères sur base desquels on détermine la personne qui doit être appuyée ou pas par le FARG et la population de répliquer : « nous les connaissons ces critères, nous y sommes habitués ». 

Dans une interview téléphonique avec IGIHE.com, le représentant des rescapés du Génocide du district de Nyagatare a déclaré qu’il est difficile de savoir les critères sur lesquels se basent le FARG pour appuyer tel ou tel rescapé.

« Les critères varient selon les endroits, dans les secteurs de Matimba, Musheri, Kiyombe et Rwempasha, ils n’utilisent pas les critères habituels et les employés du FARG sont arrogants, c’est à se demander s’ils ont vécu les réalités du Génocide », continue-t-il 

D’habitude, on sait que le FARG appuie les rescapés du Génocide perpétré contre les Tutsis qui est allé du 1er octobre 1990 au 31décembre 1994.

Mutwara Ezra, quant à lui, déclare que celui qui a encore ses deux parents ne doit pas bénéficier de l’appui du FARG.

Ceci n’est pas la conception des rescapés du district de Nyagatare :

« Comment quelqu’un qui est venu de l’Ouganda peut-il connaitre tous les rescapés alors qu’il n’était pas au Rwanda au moment du génocide, il ne devrait même pas s’occuper de cette tâche ».
 
Les rescapés continuent en critiquant la manière de travailler de certains employés du FARG, un de ces rescapés affirment qu’en 2011, un de ces employés a refusé d’affilier un enfant rescapé et qu’après cela, il l’a retrouvé en train de l’inscrire sur la liste assis dans la voiture. On a aussi questionné un des concernés sur la façon dont les services du FARG pourront être améliorés pour la satisfaction des rescapés : après avoir annoncé que le contrevenant aux règles d’affiliation sera puni par la loi, qu’ils sachent eux aussi ce qui les attend, nous connaissons les rescapés qui doivent être appuyés et c’est à nous de le confirmer », dit-il. 

Les habitants de la région ne savent pas pourquoi Mutwara Ezra élimine leurs enfants de la liste du FARG dans le secteur de Tabagwe. Ils disent qu’il confirme seulement ceux qu’il veut et puis, s’en va.

« Ce n’est pas moi qui confirme qui doit être sur la liste, mais c’est la population, si la population juge qu’une personne est indigente, on l’inscrit sur la liste », répond Mutwara en réagissant aux critiques tenues contre lui.

Celui qui n’est pas content pourra intenter une action en justice.

C’est la loi n ° 02/98 du 22/01/1998, qui a instauré le FARG, pour l’assistance aux rescapés du génocide perpétré contre les Tutsis à travers tout le pays.