Des personnalités africaines recourent également à l’évasion fiscale. Leurs noms figurent dans les fichiers de l’ICIJ.
L’Offshore leaks n’a pas tardé à éclabousser l’Afrique. Il aurait été étonnant qu’aucune figure africaine n’y apparaisse. Menée conjointement par l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) et trente-six médias internationaux, une enquête a permis de jeter un coup de projecteur sur les transferts d’argent effectués dans les paradis fiscaux.
L’enquête donne une idée des sociétés et particuliers qui pratiquent l’évasion fiscale à travers le monde.
Des personnalités africaines figurent dans ces documents, notamment mis à disposition d’un journal nigérian, Premium Times. Dans l’un des articles consacré au Offshore leaks, le journal y évoque déjà la présence d’acteurs politiques nigérians de haut rang.
« Le conseiller politique spécial du président Goodluck Jonathan, Ahmed Gulak, est en tête d’une liste qui ne cesse de grossir, de personnalités politiques et du monde des affaires qui ont détenus ou détiennent encore des compagnies secrètes et des comptes en banque offshore où ils cachent leur fortune pour échapper à l’impôt, blanchir de l’argent ou commettre des fraudes », relaie le site Jeune Afrique.
Ahmed Gulak, l’un des plus proches collaborateurs du président et homme d’affaires, est le conseiller juridique d’Erojim Group of Companies, basé à Lagos mais aussi aux Iles Vierges britanniques.
Il n’est pas le seul à être éclaboussé par ces révélations. Edmund Daukuru, ancien ministre du Pétrole, et Bello Gwandu, un homme politique du parti au pouvoir, ancien directeur de Nigeria Ports Authority figure également dans les documents.
Au Nigeria, former des sociétés-écrans est facile, surenchérit le Premium Times :
« Les propriétaires peuvent garder l’anonymat tout en utilisant des administrateurs désignés comme couverture ».
Et le quotidien nigerian de rappeler que cette situation n’est pas une surprise. La corruption gangrène le pays depuis des dizaines d’années, ce qui vaut au Nigeria une bonne place dans le classement des pays les plus corrompus au monde (35e). Le pays dispose pourtant d’énormes ressources pétrolières. Mais « la plupart de ses richesses sont régulièrement volées par des dirigeants cleptomanes qui ont l’habitude de former des sociétés écrans pour dissimuler leurs biens mal acquis », souligne le quotidien.
Comme le relaie le site Jeune Afrique, d’autres hommes d’affaires sont mis en cause :
« En Tanzanie, Mehbub Yusufali Manji, issu d’une des familles les plus riches du pays à la tête d’un conglomérat (Quality Group Limited) diversifié dans l’automobile ou l’agroalimentaire, était, de 2007 à 2009, directeur et actionnaire d’Interstrade Commercial Services Limited basé aux Iles Vierges. Toujours dans le même paradis fiscal, l’ICIJ a remonté la piste d’Artemis Group, qui appartient en réalité au Zimbabwéen Conrad Billy Rautenbach, un proche du président Mugabe
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