« On ne peut pas aimer son pays sans aimer sa propre identité »

Redigé par Egide Nduwimana
Le 8 août 2013 à 02:51

Agissant au lendemain du lancement du « programme d’éducation et de formation patriotique au Burundi » par le gouvernement burundais, le président fondateur et représentant légal de l’Association Burundaise de Lutte contre la Colonisation Linguistique (ABCL), Pasteur Janvier Junior Niyoyanyibutse salue cette initiative du gouvernement mais rappelle qu’on ne peut pas aimer son pays sans aimer sa propre identité.
Ainsi, il déplore que les thèmes mis en avant dans ce programme soient loin d’être (...)

Agissant au lendemain du lancement du « programme d’éducation et de formation patriotique au Burundi » par le gouvernement burundais, le président fondateur et représentant légal de l’Association Burundaise de Lutte contre la Colonisation Linguistique (ABCL), Pasteur Janvier Junior Niyoyanyibutse salue cette initiative du gouvernement mais rappelle qu’on ne peut pas aimer son pays sans aimer sa propre identité.

Ainsi, il déplore que les thèmes mis en avant dans ce programme soient loin d’être prioritaires. Selon lui, au premier plan devrait être la préservation de la langue nationale, le kirundi. « le kirundi est l’identité du murundi », a-t-il indiqué. Malheureusement, « le kirundi est menacé par d’autres langues comme le français, le swahili, l’anglais et le chinois si nous ne tirons pas attention », ajoute-t-il. Il dénonce le manque de volonté du gouvernement burundais à promouvoir le kirundi. A ce sujet, il s’insurge contre la suppression dans les universités publiques des départements qui intégraient le kirundi comme cours d’option. Cela ne peut que conduire à la disparition de la langue burundaise, s’inquiète le représentant de l’ABCL.

En outre, il appelle à la préservation de la culture burundaise. « Un pays sans culture est comme un arbre sans racines », a-t-il martelé. A ce titre, il regrette que la plupart des autorités burundaises font usage des mots souvent français lors de leurs discours officiels. Ainsi, il appelle le gouvernement à mettre en place une loi régissant la culture burundaise en vue de la protéger.

Rappelons que c’était ce jeudi 8 août 2013, lors de la conférence de presse organisée par ladite association au sujet du « programme d’éducation et de formation patriotique au Burundi », lancé ce mardi 06 Août 2013 par le gouvernement burundais.


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