Ouganda-Tanzanie, une alliance renforcée.

Redigé par IGIHE
Le 12 mai 2016 à 11:09

L’Ouganda va devenir un tout jeune producteur pétrolier en Afrique d’ici un à deux ans. Son statut de pays enclavé l’a forcé à trouver un débouché pour ses futures exportations : c’est la Tanzanie qui a été choisie comme principal terminal de vente des futures réserves ougandaises.
Dans l’industrie pétrolière, l’Ouganda est un petit nouveau, dont les premières productions (estimées pour 2017-2018) seront bien inférieures à celles des géants nigérian ou angolais. Néanmoins, ses réserves, estimées entre trois (...)

L’Ouganda va devenir un tout jeune producteur pétrolier en Afrique d’ici un à deux ans. Son statut de pays enclavé l’a forcé à trouver un débouché pour ses futures exportations : c’est la Tanzanie qui a été choisie comme principal terminal de vente des futures réserves ougandaises.

Dans l’industrie pétrolière, l’Ouganda est un petit nouveau, dont les premières productions (estimées pour 2017-2018) seront bien inférieures à celles des géants nigérian ou angolais. Néanmoins, ses réserves, estimées entre trois et six milliards de barils, sont extrêmement prometteuses (les quatrièmes de la région subsaharienne). Pour un petit pays historiquement dépendant de l’agriculture, le pétrole représentera une manne certaine qu’il conviendra, bien évidemment, d’utiliser au mieux. Fin avril, le pays a décidé la construction d’un pipeline entre Hoima, dans l’ouest du pays, et le grand port tanzanien de Tanga (1400 kilomètres).

Pourtant, depuis les premières découvertes pétrolières en 2006, il semblait que le Kenya avait l’avantage pour être le principal débouché du pétrole ougandais. Les présidents ougandais et kenyan avaient ainsi signé un accord de principe pour faire du grand port kenyan de Lamu la destination finale du pétrole ougandais. Néanmoins, la dégradation de la situation sécuritaire sur place, couplée au désir des compagnies pétrolières opérantes en Ouganda (Total et la chinoise CNOOC) de privilégier le débouche tanzanien en ont décidé autrement. Face à la lenteur du développement du pipeline entre l’Ouganda et Lamu, la Tanzanie, largement soutenue par Total, a proposé un projet rival finalement choisi par les instances ougandaises, en raison d’un coût moins cher, d’exemptions importantes de taxes et d’un contexte sécuritaire moins pesant (le pipeline jusqu’au Kenya aurait nécessité un passage dans le nord du pays, actuellement menacé par les shebabs somaliens).

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