L’Association Oxfam et le MIGEPROF/ Ministère rwandais de la promotion de la famille et du genre sont atterrés des proportions que prend ce crime de viol à l’endroit des filles mineures encore sur les bancs de l’école et l’impact très négatif de ce phénomène sur leur avenir : abandons scolaires, détérioration des conditions de vie, avenir incertain et la mort en avortement secret pour les unes.
Le projet d’aide aux victimes de viol de l’Oxfam en partenariat avec le Migeprof d’une valeur de 1.3 millions de livres sterling soit 1.3 milliards de francs est financé par le Gouvernement écossais et fonctionnera dans des Centres d’Alerte aux Viols (One Stop Centers) implantés dans les hôpitaux Remera-Rukoma (District Kamonyi), Kabgayi (Muhanga), Gitwe (Ruhango) Kabutare (Huye), Shyira (Nyabihu) et Gisenyi (RUbavu).
Ce projet qui devra courir jusqu’en 2022 a été inauguré ce 21 décembre 2017 pour ces Centres d’Alerte et de soins qui, avec ce fonds, amélioreront davantage les soins offerts aux victimes de viol mais aussi à la rapidité des services à leur rendre dans ce domaine.
Une partie de ce fonds sera traduit en termes de petits capitaux distribués aux victimes de ce crime pour qu’elles puissent s’auto gérer et prospérer économiquement.
"Nous voulons les soutenir économiquement pour qu’elles puissent s’autosuffire et garder leur considération dans la vie sociale. Elles sont au nombre de 1000 adolescentes mineures violées dans les 4 districts de la Province du Sud et deux de la province de l’Ouest qui bénéficieront de ce fonds. Une formation leur sera prodiguée et des sommes de démarrage de leurs fonds de commerce", a dit Patrick Wajero, Directeur d’Oxfam.
"De notre côté, nous continuerons à sensibiliser la population aux mauvais impact du crime de viol qui devra être éradiqué avec le concours de tous les Rwandais", a dit la Ministre de la Promotion de la Famille et genre présente à la cérémonie de lancement de ce projet.
Elle a insisté sur le côté repressif de ce crime qui est enveloppé de tabous dans les mentalités rurales surtout que la victime trouve que c’est un opprobre social qui tombe sur elle qu’il faut garder secret.
La répression de ce crime va pourtant bon train. Le Parquet Général de la République a publié l’information selon laquelle l’an 2016-17 a connu 1951 procès de viols et autres violences familiales conclus avec 62 femmes et 1889 hommes jugés.
MIGEPROF a quant à lui publié des statistiques alarmantes montrant qu’en 2016, 17.500 jeunes adolescentes (16-19 ans) portant des grossesses non désirées et obligées d’abandonner les études.
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