Une Société belge, Packo, spécialisée dans le refroidissement du lait avec et l’énergie solaire est dans 80 pays, et elle souhaite avoir une représentation au Rwanda comme elle en a au Kenya et en Ouganda. Son Directeur des Exportations, Marc Everaert (M.E.), a participé à la Conférence Africaine de Kigali sur l’Industrie de la Laiterie. Lire son interview avec André Gakwaya de Rwanda News Agency (RNA) :
RNA : Voudriez-vous présenter votre Société Packo au Public ?
M.E. : Je suis Marc Everaert, Directeur des Exportations pour la Société belge Packo spécialisée dans les systèmes de refroidissement du lait.
Packo est une société qui existe depuis une cinquantaine d’années. Elle réalise toute une sorte de cuves pour refroidir le lait, pour que le lait maintienne sa qualité après la traite. Ces cuves sont mises chez le fermier, à la ferme même, ou bien dans des centres de collecte.
Packo exporte ses systèmes de refroidissement partout dans le monde. Nous avons environ 200 mille cuves à lait dans le monde entier, dans environ 80 pays.
Ici en Afrique, on est bien situé au Kenya, en Ouganda, où nous avons des cuves en opération. Dans certains pays on est fort dominant. Par exemple en Indonésie, on refroidit un tiers de la production nationale du lait, sur l’Ile de Java, où nous avons 350 cuves en opération.
Nous faisons toutes sortes de cuves : des cuves ouvertes, de cuves fermées, en forme horizontale, verticale, en silo. Nous avons deux systèmes de refroidissement. Le premier est l’expansion directe où l’on entre directement en contact avec le lait. Le 2ème système est assez unique et consiste dans le refroidissement avec de l’eau glacée.
Récemment, on a développé avec un groupe américain dénommé « Sustainable Design Group », un système pour refroidir le lait avec l’énergie solaire. Nous avons actuellement au Kenya deux unités en opération qui fonctionne complètement indépendants du réseau électrique, et qui n’ont pas besoin de groupe électrogène. C’est uniquement avec l’énergie solaire qu’on refroidit le lait.
Le système est composé d’une cuve à lait assez traditionnelle ouverte pour 600 litres.
Donc, on peut refroidir 600 litres par jour. Et le refroidissement se fait avec de l’eau glacée. L’eau glacée est formée à l’aide d’un compresseur qui fonctionne 100% sur l’énergie solaire. Pour cela, nous avons besoin d’une vingtaine de panneaux solaires et tout l’équipement nécessaire pour transformer l’énergie solaire en énergie électrique.
Nous avons un deuxième système que nous avons développé et qui est pour de régions avec du courant qui n’est pas tout à fait fiable, c.-à-d. où il y a plusieurs pannes de courant par jour. Et dans beaucoup de pays, les pannes d’électricité ont souvent lieu dans les heures où les gens commencent tous ensemble à cuisiner sur de réchauds électriques, où tout le monde met les frigos en marche.
C’est toujours les heures de tôt les matins quand tout le monde se prépare pour aller au travail et à l’école, et le soir quand tout le monde rentre. Voilà les deux moments où les pannes de courant sont les plus fréquentes. Le système qu’on a développé ici fonctionne partiellement sur le réseau électrique et partiellement sur le réseau solaire.
La partie de l’installation où l’on a besoin du courant électrique, c’est pour faire de la glace ou le froid même. Mais ici l’on est complètement indépendant des moments de la traite ou des moments de la collection du lait. Parce que la glace, on la fait quand il y a du courant, même la nuit, ou pendant la journée, ou pendant des périodes où il y a moins de consommation électrique.
Donc, on le fait au moment où le courant est disponible. Et tout le reste, le moteur pour l’agitateur dans le lait, la pompe pour faire circuler l’eau glacée et refroidir le lait, tout cela travaille sur des panneaux solaires. Au fond, c’est un système qui a toujours besoin d’électricité, mais qui est indépendant des pannes qui y figurent souvent.
RNA : A combien s’élève votre personnel en Belgique et à l’étranger ?
M.E : En tout, on est environ 250 personnes. Nous avons une unité de production ou deux usines en Belgique. Dans une usine, on fait les cuves à lait et des systèmes pour l’industrie. Dans l’autre usine, on fait des components pour les machines à traire et des pompes à lait.
RNA : Votre compagnie enregistre une certaine prospérité puisque vous êtes dans 80 pays.
M.E. : On peut le dire, oui. Puisque c’est dans l’intérêt de tout le monde. Il y a une croissance qui existe toujours de la population mondiale. Cela veut dire que de plus en plus l’on a besoin de lait. Le lait est reconnu comme un aliment intéressant, fort utile. C’est aussi un moyen d’aider les gens à sortir de la pauvreté. Quand on a même une ou deux vaches, on peut faire sa vie.
RNA : L’an passé, votre société a enregistré un bénéfice de combien ?
M.E. : Honnêtement, je ne sais pas. Disons que nous avons un chiffre d’affaires d’environ trois cent millions d’euros.
RNA : Que pouvez-vous dire encore d’important ?
M.E : Je pense que tout ce qui est de la production du lait est quelque chose qui est en croissance partout dans le monde. Et l’on voit aussi que, heureusement, le prix du lait en Afrique est assez élevé. Cela veut dire que devenir fermier avec des vaches à lait est un moyen de sortir de la pauvreté et avoir une vie de bonne qualité.
RNA : Cette rencontre de Kigali devait être une occasion de nouer des partenariats avec des Rwandais ou d’autres gens de l’Afrique ou des autres pays. Cela a été le cas ?
M.E : Disons que nous travaillons avec des gens qui nous représentent dans des pays, c.-à-d. des sociétés qui nous représentent. Ici au Rwanda, nous n’avons pas encore de représentation. Mais nous en avons au Kenya et en Ouganda. Nous sommes intéressés de trouver des gens qui nous représentent au Rwanda. Ce serait fort utile de les trouver. Mais ce n’est pas facile.
S’il y a des gens intéressés pour nous représenter, j’aimerais discuter avec eux. Cela exige une certaine technicité, une formation technique nécessaire pour assurer la maintenance de notre matériel, changer les pièces de rechange.
L’on ne doit pas se limiter seulement à vendre nos équipements. Nous comptons nous installer au Rwanda. Nous sommes à nos premiers contacts. Les personnes intéressées peuvent devenir les agents de notre société. Absolument. C’est un message que je lance.
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