Pakistan : 70 morts dans le pire attentat anti-chrétien

Redigé par IGIHE
Le 23 septembre 2013 à 09:07

Tandis que le sang coule à Nairobi, un double attentat suicide perpétré devant une église à la sortie de la messe a tué au moins 70 personnes hier au Pakistan, l’attaque la plus sanglante jamais menée contre la minorité chrétienne dans le pays. L’attaque a visé l’Église de tous les Saints de Peshawar, dans le nord-ouest du pays à la fin de la messe dominicale.
Le nord-ouest du Pakistan est un bastion conservateur de nombreux groupes rebelles islamistes, dont le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), (...)

Tandis que le sang coule à Nairobi, un double attentat suicide perpétré devant une église à la sortie de la messe a tué au moins 70 personnes hier au Pakistan, l’attaque la plus sanglante jamais menée contre la minorité chrétienne dans le pays. L’attaque a visé l’Église de tous les Saints de Peshawar, dans le nord-ouest du pays à la fin de la messe dominicale.

Le nord-ouest du Pakistan est un bastion conservateur de nombreux groupes rebelles islamistes, dont le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), alliés à Al-Qaïda et auteurs d’innombrables attentats suicide qui ont fait plus de 6 000 morts depuis 2007 et ont régulièrement ensanglanté Peshawar.

Les chrétiens du Pakistan, qui représentant 2 % de la population de ce pays de 180 millions d’habitants à plus de 95 % musulman, sont parfois victimes de violences, mais très rarement du fait des attentats qui visent habituellement les forces de sécurité ou les minorités musulmanes (chiites, ahmadis) jugées infidèles par certains extrémistes sunnites talibans.

L’attaque d’hier fait craindre que les chrétiens, traditionnellement pauvres, victimes de discrimination, relégués à des métiers subalternes (nettoyage notamment) et vivant souvent dans des bidonvilles, ne soient eux aussi de plus en plus visés par ces attentats.

Les deux kamikazes ont déclenché les explosifs qu’ils portaient sur eux à la sortie de la messe du dimanche alors que plus de 400 chrétiens sortaient de l’église, selon des témoins.

« Une énorme explosion m’a jeté au sol, et dès que je suis revenu à moi, une seconde a eu lieu et j’ai vu des blessés partout autour », a raconté l’un d’eux, Nazir Khan, un maître d’école de 50 ans.

Les autorités savaient que cette église pouvait être attaquée et avaient déployé spécialement des forces de sécurité autour. Devant l’église, certains proches de victimes en pleurs ont crié des slogans hostiles à la police, jugée incapable d’avoir évité cette attaque. D’autres ont bloqué l’une des rues principales de la ville avec des cadavres de victimes pour dénoncer ces assassinats.Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a fermement condamné cet attentat.

ladepeche.fr


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