Le ministre érythréen de l’information a réagi suite à des allégations mensongères qui circulent depuis quelques temps sur les réseaux sociaux. La fausse information indique que le gouvernement exige la polygamie dans son pays, sous peine de sanctions .

Ecrit en arabe, cet article stipule :

En raison d’une pénurie d’hommes causée par la guerre civile qui opposait l’Éthiopie et l’Érythrée, le département érythréen des Affaires religieuses a décidé ce qui suit :

– Tous les hommes devront marier au moins deux femmes. Celui qui s’oppose pourrait purger une peine d’emprisonnement à vie avec travaux forcés. ».
– La femme qui tente d’empêcher son mari d’épouser une autre femme sera punie d’emprisonnement à vie."

Publié par un site satirique kényan, les fonctionnaires du gouvernement ont dénoncé la naïveté des internautes, qui, à la lecture de cet article, ont demandé le visa pour se rendre en Érythrée.

Le ministre érythréen de l’information Yemane Gebremeskel, dans un tweet, a dénoncé un emballement médiatique, ridicule et naïf qui a malheureusement convaincu plusieurs lecteurs ".

"Même un fou de Asmara ( la capitale du pays) aurait su que cette histoire n’ était pas vraie," a déclaré un autre fonctionnaire érythréen à la BBC. »

Un autre fonctionnaire érythréen a indiqué à Canalfrance.info que ceux qui ont repris ces informations devaient se renseigner sur la définition d’un site satirique :

« Les journalistes qui reprennent des informations doivent connaître au préalable la source et la ligne éditoriale de la presse en question. Le site d’actualité qui a publié cet article est un portail satirique, c’est-à-dire un site humoriste destiné à divertir les internautes. Ces mêmes journalistes devaient donc préciser son aspect humoriste ou mettre la source du véritable média qui a donné cette information. De nos jours, les gens sont facilement manipulables. »

La guerre entre l’Éthiopie et l’Érythrée s’est déroulée de mai 1998 à juin 2000. Les deux nations ont englouti des centaines de millions d’euros dans ce conflit et ont dû supporter 150 000 soldats tués. Ce conflit a cependant eu un impact considérable sur la population masculine en Érythrée, petit pays qui compte aujourd’hui 6 233 682 habitants.