Les décideurs politiques devraient impliquer les personnes vivant avec un handicap dans les programmes de développement national ainsi que d’autres programmes visant le développement socio économique. Les organisations de personnes handicapées du Rwanda, du Sénégal et de l’Afrique du Sud, grâce à leur alliance pour l’éradication de la pauvreté, ont fait cet appel lors de la réunion à Kigali la semaine passée.

Jean Damascène Nsengiyumva, le Secrétaire exécutif de l’Union nationale des organisations des personnes handicapées du Rwanda (NUDOR) a déclaré à l’assemblée qu’il est nécessaire de réaliser les projets qui générèraient des revenus en vue de réduire la pauvreté chez les personnes handicapées dans les trois pays.

Il s’est félicité de l’inclusion des questions de handicap dans le développement économique et la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (EDPRS II) au Rwanda, mais il a mentionné que ce n’était pas assez."Les fournisseurs de services ont besoin de comprendre les questions de handicap. Il est également nécessaire de catégoriser les personnes handicapées afin d’identifier les plus démunies", a déclaré Nsengiyumva.

Thomas Ogolo, de l’Afrique du Sud a souligné qu’en Afrique, les gouvernements n’intègrent pas les questions de handicap dans les programmes de développement."Cela demande plus d’engagement avec les gouvernements à impliquer les personnes handicapées dans les planification et la mise en œuvre des programmes de développement », a-t-il ajouté.

Oumar Diop, de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées, a déclaré qu’ils étaient préoccupés par les informations faisant état d’extrême pauvreté chez les personnes handicapées.

Au Sénégal, comme ailleurs en Afrique, a-t-il dit, l’éducation pour les personnes handicapées coûte chère car ils ont besoin d’équipements.

Diop a ajouté que son pays a fait preuve de volonté politique dans la promotion des personnes handicapées, et que depuis 2000, les personnes handicapées sont représentées dans les différents organes de l’État.

Toutefois, il a conclu en rappelant que ce n’était pas suffisant parce que les personnes handicapées devraient également compter parmi les décideurs et les dirigeants comme les maires de district, les parlementaires etc.