En Côte d’Ivoire, les élections remportées par ADO/Alassane Dramane Ouattara avec un palmarès proche du score soviétique sont accueillis par tous les ivoiriens avec un calme serein. Pourtant ils ont été rien que 54% à aller aux urnes.
Au Congo Brazzaville, nous avons un autre cas de forcing électoral autour du Oui ou du Non du référendum pour permettre à Sassou de se représenter au 3ème mandat. Les manifestants ont tout fait en vain pour barrer ce vote.
Ils ont été mis devant un fait accompli. Le bain de sang n’a pas coulé. Les Congolais, opposants ou officiels, comprennent et donnent sa valeur à l’intégrité de l’homme malgré les contradictions profondes qui opposent les hommes autour de la montée au pouvoir.
En Afrique des Grands Lacs, les choses semblent aller autrement. Ici, au Burundi ou au Rwanda, le respect de l’humain semble très léger. Au Burundi, depuis qu’un troisième mandat illégal de Nkurunziza a été introduit de façon on ne peut plus forcé, le sang ne cesse de couler. Ici on tue. Les forces de répression du régime trouvent que l’échancrure sociale est consommée. Le vin est tiré, il faut le boire. On assiste à une intolérance de l’autre qui prend des proportions de cassure sociale.
« Un groupe armé non encore identifié a attaqué le Centre jeune Kamenge en commune Ntahangwa ce lundi soir 26 octobre 2015, entre 20h et 21h30. Selon le porte-parole de la police, une roquette a endommagé un plafond sur cet établissement religieux.
Lors de cette attaque, les vitres des chambres des moines ont été trouées par des balles. Plus de 200 douilles ont été constatées par la police ce mardi matin d’après toujours Pierre Nkurikiye », rapporte RFI de ce 27 octobre ajoutant qu’un policier a été blessé à la jambe, qu’un suspect a été arrêté.
Dans une autre dépêche, la RFI rapporte qu’ au 24 octobre, à l’expiration de l’ultimatum proclammé par le Gouvernement pour que les habitants des quartiers urbains de Bujumbura contestataires Cibitoke, Mutakura et Ngagara. remettent leurs armes illégales « des corps sans vie continuent à être trouvés, Nkurikiye nie tout échec de la police à sécuriser surtout la capitale burundaise.
Les nuits se suivent et se ressemblent à Bujumbura au Burundi. Mardi soir encore, on entend des tirs et des explosions de grenade dans plusieurs quartiers de la capitale ».
Pourquoi la partie gouvernementale burundaise ne sait pas comment apaiser ce climat de tension ? Quelles sont les forces qui sont dans l’ombre et qui ne veulent pas d’un quelconque dégel ?
Une observation s’avère nécessaire : La société civile burundaise n’a pas compris qu’il fallait enseigner les citoyens à une révolte pacifique. Si elle l’avait fait, ce durcissement de ton de la part des citoyens contre la démesure du pouvoir jusqu’à inventer une guérilla urbaine n’aurait pas eu lieu. Des manifestations pacifiques auraient suffi. La société civile rwandaise a elle aussi à prendre beaucoup de leçons de leur homologue burundais. En tout état de cause, il faut savoir rester société civile et ne pas déraper dans le politique.
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