Pourquoi une entreprise vend des tests de dépistage du cannabis

Redigé par IGIHE
Le 9 février 2014 à 11:06

La société Elicole propose des tests de dépistage du cannabis en vente dans les bureaux de tabac. Une phase d’essai vient d’être lancée : Marc Élie, gérant de l’entreprise, explique sa démarche.
Désormais, chez le buraliste, chaque client pourra demander... son test de dépistage du cannabis. Une phase d’essai de 100 000 tests dans 3 000 bureaux de tabac en France vient d’être lancée par l’entreprise Elicole. Pour 3,50 euros, elle propose aux consommateurs occasionnels de cannabis d’effectuer le test, avant (...)

La société Elicole propose des tests de dépistage du cannabis en vente dans les bureaux de tabac. Une phase d’essai vient d’être lancée : Marc Élie, gérant de l’entreprise, explique sa démarche.

Désormais, chez le buraliste, chaque client pourra demander... son test de dépistage du cannabis. Une phase d’essai de 100 000 tests dans 3 000 bureaux de tabac en France vient d’être lancée par l’entreprise Elicole. Pour 3,50 euros, elle propose aux consommateurs occasionnels de cannabis d’effectuer le test, avant de prendre la route. Une démarche inédite, alors que 13,4 % des accidents mortels sur la route sont liés à l’usage du cannabis. Installé à Montpellier, Marc Élie, qui gère cette entreprise, a répondu aux questions d’Auto-Addict.

Auto-Addict : Comment vous est venue cette idée de proposer des tests de dépistage du cannabis ?

Marc Élie : De nombreux utilisateurs occasionnels du cannabis ont l’impression qu’après avoir fumé un joint un vendredi, par exemple, ils peuvent reprendre le volant le lendemain. Or, ce n’est pas du tout le cas. Un fumeur occasionnel peut ressentir les effets et surtout avoir des traces dans le sang 24 heures, 48 heures ou encore 72 heures après. En revanche, un fumeur régulier sera quant à lui toujours positif. D’où le fait que notre test s’adresse uniquement aux fumeurs occasionnels.

La législation en la matière reste méconnue. Pouvez-vous la rappeler brièvement ?

Bien entendu, d’autant que la législation a récemment changé. Avant juillet 2008, il était interdit de conduire sous "l’emprise de la drogue". En somme, certains automobilistes pouvaient être contrôlés positifs, sans qu’ils soient "sous l’effet" de la drogue. Certains avocats se sont infiltrés dans la brèche et ont soulevé ce problème afin que leurs clients reprennent leur permis de conduire. Ensuite, la législation a changé : désormais, il n’est pas possible de conduire en ayant fait usage de cannabis ou de drogue. Résultat, la moindre trace dans le sang est sanctionnée.

Et les sanctions, justement, peuvent être sévères...

En effet, elles peuvent être passibles du retrait de six points sur le permis de conduire, de 4 500 euros d’amende mais aussi de deux ans d’emprisonnement, et ce, même s’il n’y a pas d’accident !

Source : Le Point


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